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Un cœur à conquérir Par K. Yerbi

15 août 2013

Non classé

Ainsi va la vie
Un cœur à conquérir
Par K. Yerbi

Retour - Il sourit, ému : c’est bien la voix de sa grand-mère. Une voix qu’il n’a plus entendue, depuis dix ans, qu’au téléphone.

Lyès a de la peine à retrouver la maison de ses grands-parents. C’est que le petit bourg, où il n’est pas revenu, depuis une bonne dizaine d’années, a tellement changé ! Là où il y avait un terrain vague, des maisons ont surgi.
Il croise des enfants qui jouent.
— La maison de Si Tayeb, demande-t-il
— C’est par là !
Il suit le doigt… C’est bien la maison du grand père. Il reconnaît maintenant la porte de bois, qui tranche sur les portes en fer des nouvelles maisons. Et à deux mètres, sur le même trottoir, la maison de son oncle Saïd. Il appuie fortement sur la sonnette.
«Voilà, j’arrive !»
Il sourit, ému : c’est bien la voix de sa grand-mère. Une voix qu’il n’a plus entendue, depuis dix ans qu’au téléphone, et qui a gardé, en dépit des années, sa mélodie. La porte s’ouvre. Une vieille femme apparaît. Elle le regarde, en fronçant les sourcils.
— Oui ? demande-t-elle
Il fronce les sourcils et imite son ton surpris :
— Oui ?
Elle le reconnaît aussitôt et pousse un cri :
— Lyès !
Elle tombe dans ses bras. Il l’embrasse et la serre contre lui.
— Mon petit !
Elle pleure et rit à la fois, elle se détache de lui pour le regarder puis l’enlace de nouveau.
— Grand-mère, laisse-moi entrer !
Elle se détache de lui. Il entre.
— Tu ne savais donc pas que j’arrivais…
— Si, ta mère a appelé mais je ne t’attendais que pour demain !
Il sourit.
— Maman voulait te faire une surprise !
— C’est réussi… Comme tu as grandi… Mais dis-moi ta mère, ne devait-elle pas t’accompagner ?
— Oui mais elle est un peu enrhumée, alors je n’ai pas voulu lui imposer le voyage…
— De toute façon, j’ai préparé ta chambre… Ainsi donc, mon petit, tu as décidé de t’installer ici, d’y travailler…
— Oui, grand-mère, en attendant de trouver un poste en ville… Je chôme depuis six mois, alors quand on m’a fait la proposition de ce poste au ministère, je n’ai pas refusé.
La vieille Fatma joint les deux mains, dans un geste de prière.
— Mon petit-fils médecin et dans mon bourg… Ah, que j’aurais aimé que ton grand-père soit toujours de ce monde… Il aurait été si fier de toi !
— Que Dieu ait son âme, grand-mère ! Toi, tu es bien là et j’ai l’intention de te garder en vie très, très longtemps ! 

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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