Autrefois, au temps où les enseignants étaient maîtres où l’élève était bien élevé et parlait rarement, pour apprendre autant , où le hasard aidant réagissait pleinement pour nous projeter dans le merveilleux.
Oui ! Il était une fois et ça ne peut être qu’une fois, du moins, pour moi de rencontrer une fée réelle, authentique, déguisée en un si bon professeur qui m’a suivi partout.
Timide malgré moi, me sentir rougir , chaque fois que j’étais , sujet ,quand je prenais la parole en classe, craignant le regard ou la pensée de mes camarades , en particulier ,les filles qui se comptaient sur les bouts des doigts d’une main , me sentant bloqué , pour ne pas oser dire ou faire parce que je me disais que je n’étais pas capable…
Ne connaissant point mon handicap , mais il y avait, cette dame , cette fée pour que je ne puisse plus rougir ,je n’étais nullement beau à voir, d’ailleurs, si ce n’est pour faire le pitre en réagissant . Elle m’a rendu maître de mes émotions et de mes actions
Habitué longtemps, durant le long de mon cursus , aux écoles de garçons, système ,nous privant même d’avoir une institutrice , bannissant peut être la mixité, la plus belle décoration de la classe Telle initiative de nous séparer ,ne peut émaner que d’un misogyne ,si ce n’est d’enterrer la femme puisqu’il y avait moins de filles scolarisées
Je ne pouvais affronter les filles au collège , et la société était encore plus timide , plus arriérée et je ne faisais que suivre le mouvement , si ce n’était Madame Fz Chikhaoui , comme son nom l’indique une « شبخة » Oui sans polémiquer ,que je répète de gaieté de cœur et non ce oui politicien imposé par le parti unique
Grâce à mon ancien instituteur Ait Said Yahia qui m’a tout donné, pour m’exprimer et écrire sous la dictée , sans commettre trop de fautes, autant de phrases nouvelles J’étais bon en langue française et mon écriture me rendait particulier , pour attirer l’attention de mon professeur du collège J’étais sollicité au quotidien , pour écrire le plus souvent au tableau .
La grande Dame avait autant d’objectifs assignés qu’elle ne signalera pas dans son cahier de textes
Je passais au tableau , pour servir de modèle à mes camarades et être sous les projecteurs, devenant le héros,pour affronter ma timidité et m’auto soigner .
Je passais au tableau pour qu’elle maîtrise toute la classe et avoir le regard sur l’ensemble de ses élèves , tout comme l’oeil de Moscou
J’étais le seul à m’asseoir aux cotés de la plus belle fille de la classe , la plus ouverte , à voir sa tenue un peu osée et même assis , loin du tableau , j’affrontais ma timidité à tout moment .
Elle m’a choisi une place , dans la rangée du milieu et au milieu des tables rangées dans cette rangée , l’épicentre de la classe et ce n’est point par hasard , que j’aimais jouer milieu de terrain .
Une fois adulte , j’ai déduit que tout a été calculé , ne laissant rien au hasard .Elle savait si bien faire les choses , sa rigueur était de rigueur , pour me suivre et me faire progresser .
Il a suffi juste une année, pour me débarrasser de ce mal qui me rongeait et j’ai tant prié, pour revoir cette grande dame qui continue, dans d’autres domaines à réaliser ses objectifs à visée socialisante et humaine
Je collectionnais les bibliothèques roses, puisque son choix tomba sur Alice , au pays des merveilles . Là aussi , le choix était judicieux ,préférant la bibliothèque rose à la bibliothèque verte . Choix plus axé sur les romans d’humour, d’émotions ou de magie, pour nous permettre de nous évader par sa lecture plaisir que nul professeur ne faisait.
Sans nous le dire , elle nous éloignait des romans d’actions et d’aventures. Ne vous aventurez pas , je serai là, pour vous accompagner , semblait nous dire , en fin de toute séance et au début d’une autre , par une autre question récurrente :- Où tu étais hier , soir à une heure précise , malheur à celui qui ne répondra pas à la question sur la notion étudiée la veille.
Le titre avait sa signification et le pays aussi Un pays qui était merveilleux, et elle voulait qu’on s’inspire de tout de ce qui est beau . Elle cultivait la culture du beau .Elle nous signifiait aussi que la femme a aussi sa place , dans la société
Ce n’est pas par hasard que je lisais Guy des Cars où l’héroïne de chacune de ses œuvres me surprenait par un nouveau thème inédit faisant exception pour la brute ,le héros aveugle , sourd , muet me rappelant le petit garçon que j’étais
Merci écrit par mes larmes
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Elle ne peut être qu’une fée
Autrefois, au temps où les enseignants étaient maîtres où l’élève était bien élevé et…
Publiée par Rabah Benmesbah sur Lundi 27 juillet 2020
28 juillet 2020
B.R.Djamel, Chikhaoui Fatima Zohra