Ce n’est pas une perte
J’ai eu la plus grande honte de ma vie quand j’ai entendu sur un plateau de télévision cheb Khaled répondre à un animateur : « C’est comme il a dit lui. » Inculte, analphabète et incapable d’aligner deux idées et encore moins deux phrases, le King, au cours de cette émission culturelle, n’en menait pas large. Moi non plus. Il souriait de toutes ses dents à toutes les vannes qu’on lui balançait sans en comprendre le moindre mot ni même leurs subtilité. Bref, j’ai eu toutes les peines du monde à suivre l’émission de bout en bout pour me rendre compte finalement que cheb Khaled avait peut-être une belle voix, qu’il pouvait enflammer les foules mais qu’il restait une coquille vide. Dès que la camera tournait, le roi était nu. Jean-Jacques Goldman qui en a fait une star, grâce a son talent de musicien et a ses relations, l’a laissé choir au beau milieu de sa carrière, conscient qu’il ne pouvait rien tirer de plus. »Tab Djnanou » ?
Sans doute, car c’est un autre public qui arrive aujourd’hui sur le marché, que ce soit en Algérie ou dans l’hexagone, plus exigeant et plus en rapport avec son temps.
Cheb Khaled a fait le sien. Alors quand le roi du Maroc lui donne l’asile en plus d’une villa à Saïdia, je ne vois pas en quoi cela pourrait me perturber ou me faire perdre le sommeil.
C’est désormais un étranger pour moi, muni d’un visa.
Et même si le prince de Papouasie lui offrait une case dans sa jungle, cela ne me dérangerait pas. Il peut toujours grimper sur un arbre et imiter King Kong.
M. M.
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27 décembre 2014
M. MOHAMMEDI