Parti Khabatou, avec son attachement indéfectible en la mansuétude et grandeur de tous les enfants en peine, qu’on disait « de rues» , enfants devenus hommes accomplis, au cours de l’histoire bien tumultueuse du pays. En somme des adultes pas tout-à-fait sortis de l’innocence, mais en devenir emplit d’espoir méritoire, le plus ardu, juste à l’épreuve du sport de confrontations identitaires et de société .
Et quel choc !
Alors sur fond de violence culturelle inouïe, on ne peut pas imaginer, et pas que ..
La grande excuse, le foot, qui inclinait par un tas d’épreuves collectives , à la transcendance individuelle, dans l’adversité la plus résolue . Khabatou du Mouloudia , USMB, OMR, CRB, c’était par là, tout l’esprit de la chose, une fois les crampons chaussés, en deçà du stade aussi .
Smain était forcément au-dessus de la crasse humaine.
J’ai en mémoire plusieurs souvenirs. Dont celui de s’être fait grillé le job, par de nouveaux ‘’amis’’ en embuscade des temps modernes , adjoints collants aux baskets, qui l’assistaient en deux clubs différents , pour mieux le scier du dedans, prendre la place . Il le savait notre homme , car trop intelligent pour ne pas lire la saloperie affichée sur le front des falsos, puanteur qui d’ailleurs empestait le cercle algérois .
Réponse à ma curiosité : « laisse faire, il fera tôt ou tard pénitence … ». Et plus rien après de la bouche de Smain , rien , bien que dépossédé d’équipes laborieusement et superbement édifiées ; avant de les voir lamentablement détruites par la succession aux à guets.
Ou encore, en 1972 ( je crois) un tournoi inter quartiers permettait de faire jouer 1000 gosses du grand Alger , comme ils aimaient et le faisaient entre eux, durant deux mois de vacances à Belcourt . Et prospective sur le devenir du foot algérien libre, précoce, déjà en péril mais encore, in extrémis curable . Un trésor de renseignements et solutions singulières, à construire fondamentalement. A contrario l’œuvre de destruction , parvenue à apogée quelques années plus tard faisait dire à Smain : « le ver est dans le fruit, ignorance, c’est un nouveau choix imparable de société qui s’amorce …. ».
Merci Smail de tout .
FT //
2 octobre 2014
Farid Talbi