Plus que lors des précédentes éditions, le mondial 2014 a donc souvent opéré comme le révélateur de la situation sociale des nations en lice, soudain mises sous :éclairage médiatique momentané, mais intense, n’épargnant ni les zones naturelles d’ombre, ni les obscurités entretenues in extremis en la circonstance .
Donc pleine lumière, pour nous permettre d’apercevoir les unes de ces nations apparemment dans le creux de la vague houleuse, clamant un déni outrageux de la réalité. Ou comme pour discerner d’autres participants, travestis de faux semblants et fards grossiers, bien mal malséants, maquillés jusqu’au ridicule. Ou plus rarement, entrapercevoir certains participants illuminés d’un éclat bienfaisant, qui s’en cacheraient presque honteusement de l’exposition inopinée , plein soleil .
Le revoilà le miracle de notre foot, tant et si bien phénomène de société qu’il en afficherait indifféremment, en disproportion gigantesque, des plus belles images d’Epinal , mais également les clichés des travers les plus horribles !
A la « j’menfiche », envers et contre tous.
Intéressons-nous aujourd’hui à quelques situations inaccoutumées, qui ont suivi l’après mondial 2014, souvent pleines d’enseignements. Qui sortent de l’information « flonflons » faisant rondement tourner les rotatives à fond la caisse et, assumer la belle vie à moultes professions parasites d’écrivaillons, métiers de bonimenteurs fonctionnels de terrains ou de bureaux. Dans le gras de la bête .
Plus largement charger au maximum la perfusion au profit du reste du populo , consommateurs béats, comateux.
Donc deux semaines après le succès allemand, retentissant encore , le nom du président de fédération, celui du ministre des sport, du transport (avion des joueurs) ,de la jeunesse , des entraineurs adjoints de la sélection, du médecin, chauffeur de bus , tous ces gens là demeurent totalement inconnus des médias . Oui, ignorés , pas cités en Allemagne victorieuse de la belle manière .
En Europe et ailleurs, dans ce cas, tu te serais familiarisé jusqu’avec les appellations des chattes les plus « minouchiantes » du staff , du premier au dernier regroupement de la sélection etc…etc…
Bizarrerie germaine.
Dans le laps de temps, les Brésiliens demeurent eux, sans voix. Pour nous expliquer le pourquoi du comment, ils se sont faits largement doublés, sur la gauche de la voie populaire rapide du foot spectaculaire, de ces voisins, pauvres mais dans le vrai , du Honduras, Uruguay, la Colombie , le Costas Rica .
Merci de la démonstration : écrabouillé par les congaciéros, le carioca totalement formé pour n’être destiné qu’à l’export. si tu pige de quoi il en appert.
Justement, parait que l’Argentine a momentanément évité le piège. Pour avoir planché, à temps, sur quelques graves conséquences à pratiquer l’élevage du poulet en batteries , aux lieu et place du bio , naturellement maturé , goûteux et performant !
Le temps, le terreau ,la culture sociale, si tu vois le truc du machin !
Le rapport du foot à l’élevage « mondialiste » du poulet, on ne pige pas bien le rapport ? Sauf si nos vénérables vieux de la vieille, elle même cannibalisée, abusée le dos , nous en causaient un brin de leur réforme scientifique-socialiste du pareil au même, bien que dans un tout autre registre de numéro d’illusionnistes , bouffons.
Quoi d’autre ?
Anglais, Italiens, Espagnols, Portugais, semblent bien perplexes depuis une quinzaine. Aucune solution en vue pour échapper au foot mondial- fric , qui ne permet pas l’éclosion massive de talents à demeure , comme certains Sud-américains bien isolés, y sont parvenus en 2014 , à force de conviction et sacrifices . Ou comme Allemands ou Hollandais, qui tiennent à leur école populaire, opérante, de patience pour émerger régulièrement.
Or, comme la haute compétition du foot devenue spectacle boursier est la propriété des maitres du spectacle, reste plus qu’à transformer les gradins comme seul terrain d’enjeu publicitaire ou politicard rentable, la tribune officielle en lupanar de luxe de ces gens qui s’ennuient d’un chez eux opulent. Espagne, France…. Et la boucle de la discrimination sociale sera définitivement bouclée,
Quoi d’autre mon frère !
Revient sur une chaine télé et sur le tapis, le problème numéro un, curieusement tronqué, épineux, des binationaux errants et oubliés.
Des jeunes formés grossièrement dans d’autres pays d’Europe que celui de naissance , et dont la majorité reste exclue du système ( on a parlé de quotas ? ) , livrée à elle-même, destinée à l’aventure personnelle, sur les routes du Schengen / circulation . Et qui vont trimer sang et eau pour se refaire, encore jeunes, un talent, ailleurs sur le continent, la fameuse flexibilité du travailleur SDF au pays des lumières sociales. Il est vrai, trop souvent des gosses librement soumis à la déperdition humaine et affres du libéralisme marchand bien prospère . Et que le pays de naissance, européen, prétendra récupérer de droit, seulement une fois la valeur affirmée ailleurs, gratos.
Libre circulation, libre destin de pros en clubs continentaux, et pourquoi pas libre choix de nationalité sportive intra Europe, sur la base de critère professionnels, puisque le foot d’ici bas est devenu un métier de spectacle de gradins plus que de terrain. ?
Il y a de quoi fiche le tournis à l’UEFA la FIFA avec ce genre d’interrogation de sous dev’. La mienne, de profane.
Dans cet ordre d’idées, autre truc savamment ficelé à la sortie du mondial , un machin qui nuit au foot autrement. Sélectionner des jeunes binationaux uniquement à l’occasion accessoire, juste pour les priver à vie d’une autre sélection nationale effective, c’est de la fumisterie mon ami . Comment ont été cassés Nasri, Benarfa, M’villa , Rami , au meilleur de leur art , parfaitement , au lieu de les laisser l’exprimer ailleurs et en mieux, c’est une forme spécieuse d’esclavage qui ne dit pas son nom , écrémage kleenex !
Voilà, le mondial 2014 n’en finit pas de nous les asséner sur l’occiput, à retardement, des vérités qui tendent à nous rappeler ce football des loisirs populaires innocents, réservés aux hommes en quête de bonheur propre .
Ces pratiques qui ont porté quelques unes des grandes espérances du siècle .
Farid Talbi
1 août 2014
Farid Talbi