Le dictionnaire nous apprend que défendre : c’est venir en aide, au secours de celui qui est attaqué, alors que le verbe respecter veut dire : traiter, considérer avec respect
on ne peut avoir du respect et de la déférence pour quelque chose ou pour quelqu’un sans être tenté de le défendre en cas de besoin.
Si cela est vrai le choix n’est plus de mise et tout le monde aimerait être respecté avant d’être défendu ; élémentaire mon cher Watson. Pourtant, cela ne semble pas évident pour nos décideurs ; en effet, aucun Président de la République, depuis l’indépendance à nos jours, n’a juré de respecter la constitution puisque le texte de la prestation de serment ne les y oblige pas : « ……je jure devant Dieu de respecter l’Islam et de le glorifier et de défendre la constitution………. »
On pourrait éventuellement dire qu’il s’agit d’une malencontreuse omission, mais quand on sait que la constitution de 1963 a été revue cinq fois avec des refontes totales en 1976, en 1989 et 1996 , en attendant la mouture de 2014, sans qu’on touche au serment, on est en droit de douter.
L’Islam est la religion de l’Etat conformément à l’article 2 de la constitution, il est donc ipso facto défendu et respecté mais les rédacteurs de la loi fondamentale ont tenu tout de même à le rappeler dans la prestation de serment ; qu’à cela ne tienne, mais pourquoi ne pas dire alors « …..je jure devant Dieu de respecter l’Islam et de le glorifier et de respecter la constitution et de la défendre…………. »
La question reste posée.
Djilali Benbrahim.
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31 juillet 2014
BENBRAHIM DJILALI