Inutile de pérorer sur les scores obtenus par le Front National français aux élections européennes ni d’ailleurs sur celui de ses acolytes du Royaume Uni, d’Autriche et du Danemark. La faillite des technostructures qui à coups de normes et de réglementations ont inventé un substitut au choix souverain des peuples, à la démocratie et à son socle porteur, le suffrage universel est bel et bien consommée.
Il ne s’agit ni de choc et ni de séisme. Juste une réplique des convulsions qui secouent les peuples occidentaux soumis au diktat des puissances financières et des structures supranionales. Mais une réplique annonciatrice de ce qui désormais couve en Europe. L’arrivée imminente de l’extrême droite aux manettes du pouvoir. La cartographie révélée par ces élections et malgré une abstention importante ne prête à aucune équivoque. Le Front National est aujourd’hui la première force politique de l’hexagone. La droite gaulliste où ce qui en reste occupe laborieusement la seconde position tandis que le parti socialiste continue de payer le prix d’une politique d’austérité menée au forceps, induite certes par une conjoncture économique difficile mais qui écrase au passage une large frange de l’électorat populaire. Et les promesses fiscales de ces dernieres semaines n’auront hélas pas suffi pour endiguer une tendance lourde de dislocation de l’electiorat socialiste.
L’election présidentielle française de 2017 est déjà proche. Les idées nationalistes font leur chemin en France mais partout ailleurs en Europe et continuent leur ancrage dans le pays profond. Face à l’Europe qui change de couleur et à sa façade sud qui s’en imprègne, les pays du sud de la Méditerranée et de l’Afrique en général devront s’en accommoder et se préparer à composer dans le respect mutuel et la non-ingérence réciproque avec une famille politique européenne qui arrivera inéluctablement au pouvoir. La défense des patries, le respect des fondements de la famille mais aussi la construction inévitable d’un monde multipolaire libéré de l’emprise des lobbies ne seront pas de vains mots et seront sans doute à l’ordre du jour. Mais pour tous !
20 juillet 2014
Salim Metref