Donc c’est de cette incapacité de nos décideurs à prévoir ce genre de situation, qui rend la situation comique. Des décideurs installés sur des fauteuils roulants, derrière des lunettes fumées qui les rend non-voyants. Des décideurs qui refusent d’écouter les doléances des citoyens et le bruit que fait la rue. Des non-entendants.
Les décideurs sont, donc, des handicapés et ça fait rire d’être géré par de tels invalides qui trouvent des amortisseurs linguistiques à des situations vraies. On ne parle plus d’infirmes, on parle de «personnes à mobilité réduite», mais on ne leur tient pas la porte pour qu’ils puissent passer avec leur béquilles ou fauteuil. On ne dit plus «aveugle» mais non-voyant , mais on continue à les ignorer quand l’un d’entre eux a besoin de traverser une rue gérée par des feux vert, orange et rouge. On ne dit plus «sourd» mais malentendant, alors que le sourd n’entend pas «mal», il n’entend pas du tout. Pourtant des jeux olympiques sont organisés pour les handicapés. Et les nôtres ont raflé plus de médailles que leur vis-à-vis, les valides. Valide un mot qui fait rire. On ne sait pas si les mêmes primes leurs sont accordées, mais bon c’est une autre blague à vérifier.
Aujourd’hui, on ne peut plus rire de rien. On tend vers le politiquement correct mais le politiquement correct est la pire des hypocrisies car elle ne fait que masquer les choses, en mettant sur des réalités choquantes des mots moins choquants. Risible !
10 octobre 2013
El-Guellil