Il ne peut plus supporter le volume de la musique, pourtant en sourdine. Si attacher les lacets lui fait mal au dos. Pour faire ses mots croisés, il est obligé d’avoir ses deux paires de lunettes, de près, de loin et de soleil. La télé l’endort. En se rasant la barbe, le miroir lui rappelle qu’il est arrivé à l’âge des métaux (cheveux d’argent, dents en or, pacemaker en titane).
Convaincu par ces symptômes, il est certain qu’aucun tbib ne peut le guérir de cette maladie incurable qui a pour nom : Helléparthie. Oui elle est partie sa jeunesse. Il commence à se plaindre de vivre. Mais se refuse à quitter le monde, pourtant peu chaleureux où il évolue. Sans but ni même d’intérêt autre que lui-même. Alors, il penche sur le destin qui est le sien, il geint, creuse en son âme et se cherche une conscience qui lui a fait, si souvent défaut. Somme toute, il offre, alors, ses dernières parcelles d’existence, non à se comprendre, mais à se lamenter et exiger un pardon pour ses fautes au lieu de les expier. De temps en temps, il se souvient qu’il n’est pas seul, il s’épanche en présents, aussi vains qu’hypocrites, et tente de se rassurer en s’imposant un cérémonial de gentillesse. Son âme tente, alors, de s’extirper du marasme d’un quotidien consensuel et cherche à pousser le cri d’un besoin d’union. Un de ces hurlements que l’on n’aime guère sentir passer par la gorge nouée. Il se veut charitable, soucieux d’aimer et tenter de renouer des liens. Oui mais, c’est trop tard « Helleparthie ,la jeunesse.
9 octobre 2013
El-Guellil