C’est pour la mémoire. Les enfants, tous les enfants qui ne savent pas, que j’ose cette chronique. C’est ce festival du cinéma arabe qui se passe entre trois salles et beaucoup d’hôtels qui me pousse à rappeler qu’à Oran, il y avait le cinéma Alcazar’ à Bel air, face à l’Hôtel qui porte, actuellement, le même nom. L’Alhambra, le Bon Accueil qui se situait sur le chemin vers la météo et des HLM, qu’on n’aime pas trop. Le Capitole, Le Colisée, il s’appele Essaada’ el youm. Quel bonheur. Le Century, L’Eldorado, l’Empire, l’Escurial, Le Familia, L’Idéal, Le Paris, Le Lido, le Magic, Le Mogador, Le Mondial, à Choupot, où ne se vend que bouffe et habillement. L’Olympia à la place Saint Eugène où les retraités fuyant leurs dames, se rassemblent pour un tournoi de jeu de dames. Le Pigalle à la rue Lourmel, Le Plaza fel kmine, Le Régent se nomme « le Maghreb », il ferme avant el Icha. Le Régina, Le Rex à la rue de Tlemcen qui mène à cette ville où on ne trouve pas d’essence, Le Rialto devenu le Balzac, Le Rio devenu George cinq, Le Lynx s’appelait le Ritz, que de rixes aux abords, aujourd’hui ! Le Royal, le Monaco, Le Victoria, à Saint Antoine, le Miramar, Le Luxe à l’angle des rues Errouaz et de Castille. Je ne sais pas si j’ai toute la liste, j’en ai cité trente.
Aujourd’hui, c’est simple, Oran est devenue un « loft cinéma ». Où les spectacles se projettent en live et version originale. Posons la bonne question ! A quoi sert un festival de cinéma, quand les enfants ne connaissent même pas ce qu’est un écran de cinéma ?
29 septembre 2013
El-Guellil