La demande du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, au Conseil de sécurité de créer des zones supervi-sées par son organisation en Syrie où elles peuvent être stockées et détrui-tes apporte du crédit à cette initiative de «bons offices» et pour la «paix» dans le pays en proie à une sale guerre.
En accueillant favorablement l’idée, le ministre des Affaires étrangères syrien laisse entendre que Damas n’a rien à se reprocher. Dire qu’effectivement la Syrie dispose d’un stock infernal d’agents chimique (létaux, asphyxiants, neurotoxiques ) et que le président Bachar al Assad est prêt à renoncer à cet arsenal et à le mettre sous contrôle international pour éviter les frappes occidentales et leurs conséquences désastreuses est une interprétation trop hâtive.
Les services de renseignements du pays va-t-en-guerre, la France, parlent de 1000 tonnes d’armes chimiques. Pour l’envahir en 2003, les États-Unis ont accusé l’Irak de Saddam Hussein de développer un programme nucléaire. Bien que de novembre 2002 à mars 2003 les inspecteurs de l’ONU et de l’AIEA qui ont sillonné ce pays n’ont rien découvert, afin de justifier l’agression, le 5 février 2003 Colin Powell a exhibé à la face du monde des photos satellites de camions (présentés comme des laboratoires mobiles de recherche biologique), d’usines et de bunkers tout ça sur la base de faux renseignements (un ingénieur chimiste irakien, « Curveball », serait à l’origine de ces allégations). Ni l’inspecteur de l’ONU Hans Blix, ni les inspections américaines menées au peigne fin pendant la guerre n’ont découvert des armes de destruction massive (quelques traces d’agents chimiques ont été décelées au nord de Baghdâd !?).
La découverte macabre du 21 août à Damas par les inspecteurs de l’ONU et la mise en évidence des preuves «flagrantes et convaincantes» de l’utilisation de gaz sarin ne sont pas inventées. Mais ni l’origine, ni les utilisateurs de cet arsenal ne sont identifiés. Que les armes chimiques aient été introduites tout récemment en Syrie par les puissances qui soutiennent les rebelles n’est pas une hypothèse fallacieuse. Les arguments pour l’étayer existent.
De récentes révélations ont dévoilé l’implication des États-Unis dans l’utilisation des agents chimiques par les Irakiens dans le conflit irako-iranien des années 1980. Ensuite Tsahal a toujours mené des raids sur les usines d’armement au cœur même des territoires arabes : au Soudan ( octobre 2012) ; il a détruit le réacteur nucléaire irakien d’Osirak (juin 1981 ). Aurait-il toléré un programme chimique à sa frontière ?
52% de l’armement chimique détenu par l’Irak de Saddam Hussein (détruit dans les années 1990) était d’origine allemande, indiquent des sources sûres. Or comme l’immense poète allemand Günter Grass l’a écrit dans son poème en prose, «Ce qui doit être dit», publié dans les journaux de plusieurs pays (USA, Espagne ), l’Allemagne assure la suprématie d’Israël, un état qui met en danger la paix dans le monde. Les agents chimiques des pays qui en ont la maitrise sont sous la surveillance de l’entité sioniste qui a des yeux partout ! Aucun pays arabe ne peut avoir développé un programme chimique, biologique ou nucléaire. Cela lui est interdit ! L’Algérie a démantelé son programme nucléaire !
Ainsi s’il est prouvé que les troupes gouvernementales ont utilisé des armes chimiques (les renseignements américains auraient intercepté une communication téléphonique dans ce sens), alors il existe une forte probabilité que cet arsenal ait été récupéré à la suite de son abandon par les troupes rebelles au décours d’une retraite forcée. Le scénario est crédible. D’autant plus que dans une de ses déclarations le sénile Henry Kissinger n’a pas pu se retenir de révéler que le rôle des soldats de Tsahal était de tuer le plus d’Arabes. Israël, qui a signé mais pas ratifié la convention d’interdiction d’armes chimiques, est un potentiel fournisseur de la Syrie embrasée ; cynique il se serait arrangé pour que ces armes de destruction massive soient utilisées aussi bien par le régime que par ses opposants contre leurs populations !
Pour sauver sa tête Bachar el Assad procèdera à la signature et à la ratification de la Convention d’interdiction des armes chimiques. Il devra alors « coopérer activement, immédiatement et inconditionnellement » dans une résolution 1441 bis, pareillement à Saddam Hussein qui a fini accroché à une grue. L’une des répercussions, qui résultera inéluctablement de l’impossibilité de répondre aux exigences toujours plus intolérables et irréalisables dictées par Washington et Paris constituera fatalement un casus belli : Damas sera accusé d’activités illicites, dès que l’occident le jugera opportun.
Entre temps les inspecteurs internationaux et «indépendants» qui auront la charge de vérifier sur le terrain le respect de l’engagement des Syriens établiront des rapports renfermant obligatoirement des informations sur des sites visités et leur «poids militaire» que les satellites n’ont pas réussi à apprécier.
Sur le terrain toujours les Syriens continueront de s’entretuer selon le volet caché du programme annoncé par le prix Nobel de la paix sioniste. Les barbus comme les sans barbes des innombrables groupes djihadistes, dont certains affiliés à Al-Qaïda (Front Al-Nosra), de la nébuleuse de brigades rebelles où prédominent les islamistes soutenus par les États-Unis continueront leur «révolution», cette rage causée par la tyrannie et la corruption des gouvernants du monde arabe et qui justifie leur noyade dans des bains de leur propre sang, aidés par les défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie apanages des civilisés. Les massacres n’auront pas de responsables, le «qui tue qui ?» connaitra sa fin en queue de poisson : une réconciliation nationale pour un monde de Morlocks, comme celui qui commence à émerger en Algérie !
La proposition russe n’a rien de dilatoire, elle n’entrave pas le projet du grand Moyen-Orient, Eretz Israël. La Russie est le reste d’un empire laminé de l’intérieur, comment peut-elle encore prétendre développer des stratégies saines pour son intérêt ou pour la stabilité d’une région ?
L’initiative russe est arrivée à la suite du niet du G20 et face à l’hésitation des tenants de la solution militaire en représailles à l’attaque chimique supposée perpétrée par le régime syrien. L’opinion internationale elle aussi s’est montrée défavorable à l’opération punitive. Des sondages (comme ceux de CNN/ORC International ) établissent que plus de sept Américains sur dix sont opposés à l’entrée en guerre de leur pays et que de nouvelles «aventures» ne serviraient pas leurs intérêts.
Il n’est pas difficile de s’apercevoir qu’à chaque fois que Tel Aviv encourt le risque d’un «abandon» de la part de ses vassaux arabes (lorsque la trahison devient évidente ou qu’une menace leur fait craindre le pire pour leur vie ou leur trône), c’est vers les Russes que ses dirigeants sionistes se tournent pour redresser la barre. Nous ignorons d’ailleurs pourquoi cela se passe toujours ainsi et comment cela réussit même s’il est pressenti que c’est sur les galonnés que cela s’opère par pression ou par intérêt et ce n’est pas de la stratégie mais une tactique rodée ! «La Russie est le soutien fervent des régimes progressistes arabes ! ?»
L’ex URSS n’a pas aidé l’Egypte pro soviétique lors de la guerre de 1973 contre Israël en lui fournissant les T 72 dont elle avait besoin pour remporter une victoire nette sur son belliqueux voisin lequel avait établi un pont aérien avec les USA !
Notre prophète QSSSL a envoyé les fidèles persécutés auprès d’un roi sage (d’Ethiopie) chez qui ils ont trouvé asile. Existe-t-il aujourd’hui pour nous un refuge dans ce village sioniste qu’est devenu notre monde dit arabe ?
19 septembre 2013
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