- Non je vais à Tlemcen, répond le chauffeur chauffé par la percussion du tube, dernier tube.
- Ah bon, excusez-moi, je pensais que vous alliez à Tlemcen. Rétorque le client.
Il se dirige alors vers un autre véhicule. «Vous allez à Tlemcen ? ». Le chauffeur lui fit signe de libérer ses oreilles avant de lui répondre Il s’exécute. «Non c’est l’autre qui doit démarrer sur Tlemcen, celui avec lequel vous avez parlez tout à l’heure». Le jeune se redirige donc vers le premier la suite vous la devinez. Cela a failli tourner aux coups et blessures volontaires.
Et avec tout ça on veut nous faire croire que le monde se regarde. Faux ! le monde s’écoute. En effet, ne pas entendre revient à ne pas s’exprimer ou à s’exprimer mal. De même, ne pas écouter son voisin est une négation de sa présence. Car en plus du perpétuel bruit de la ville, les bruits de fond non désirés et non maîtrisés générés par l’environnement urbain, on se bouche les récepteurs pour mettre à fond les décibels, qui sa musique préférée, qui son coran, qui son kit mains-libres pour aller sans arrêt. La pollution sonore n’a pas de direction et est semblable à un linceul qui masquerait nos conversations avec autrui ainsi que tous les petits bruits de la vie comme nos pas. Elle nous oblige à faire émerger nos voix, à parler plus fort que le chahut ambiant pour réussir à se faire entendre. Résultat, plus moyen de chuchoter, on gueule plus fort. On s’agresse mutuellement. Ne vous étonnez pas de voir deux jeunes autour d’une même table de café, s’envoyant des SMS pour discuter
16 septembre 2013
El-Guellil