Si tu connais ton chemin
Si tu sais ta destination
Sors et ferme la porte derrière toi
Tu ne te retourneras ni ne te lamenteras
Dans l’obscurité écoute ta trace
Et le bruit où tu le sentiras
Le Monstre de la nuit est ton compagnon
Vaincs-le ou tu t’inclineras devant lui
Son chemin en quoi tu as cru un jour
T’épargnera ou t’emportera
Quatre-vingt-dix-neuf balles
La centième t’attend
Ô Voyageur de nuit!
Si la tourmente t’épargne
Si elle te permet d’arriver
Dis-leur notre état
Notre vie tu la leur montreras
Un genou par terre
Attend l’autre
Le temps passe sans que l’on sache
S’il se relèvera ou le rejoindra
Toi, que le jour ne te rattrape
De peur qu’il ne t’emporte
Quatre-vingt-dix-neuf balles
La centième t’attend
Ô voyageur de nuit !
Si tu arrives dis-leur
Dis-leur : considérez-les mesures prises
Les Gens de Dieu nous entendent
Mais ils refusent de nous répondre
Nous les attendons encore
Leur protection reviendra-t-elle ?
Jusqu’à ce que les bras nous en tombent
La force d’agir anéantie
Dis-leur : l’espoir est souffrant
Si elle persiste sur cette voie il nous oubliera
Quatre-vingt-dix-neuf balles
La centième t’attend
Ô voyageur de nuit !
À l’orée du jour
Tombé la tourmente t’a vaincu
Le cri de la paix s’est brisé
Ils n’entendront pas ton message
Tu es né un soir
Ta vie n’est qu’une nuit
Ton nom par l’obscurité gardé
Tu es mort sans jamais voir le soleil
Tu es tombé à l’aube
Laissant l’espoir derrière toi
Quatre-vingt-dix-neuf balles
La centième t’a emporté
Ô voyageur de nuit
12 septembre 2013
Ait Menguelet