Ma plume ne suffirait à transcrire
tout ce qui s’est abattu sur moi.
La valeur de la vie apparaît
dès que la mort s’invite à la maison.
La valeur de la lumière apparaît
lorsque les ténèbres nous enveloppent.
Ainsi ta valeur m’est apparu
lorsque je t’ai perdu…
Je me demande dans quelle mesure l’Homme peut faire siens les mots de Lounis Ait Menguellet sur la valeur de la vie et de la lumière (quant à la valeur de ceux que l’on aime, n’en parlons même pas) ?
On considère donc que ce sont les ténèbres qui donnent sa valeur à la lumière.
Ainsi, faudrait-il voir un enseignement et une leçon à apprendre dans le fait d’avoir vécu dans les ténèbres (et tout ce qui s’y associe) puis d’être passé dans la lumière ?
Ainsi, faudrait-il ne pas oublier la saveur de la lumière, si l’on a eu le bonheur d’y goûter, et se précipiter vers elle dès que la noirceur des êtres nous tombe dessus ?
Mais l’homme en est-il vraiment capable ? Est-il vraiment apte à mesurer et à apprécier la valeur intrinsèque de la lumière ? Ou alors, tout ne serait que baratin consensuel destiné à faire de grandes phrases vides de sens ?
Et quand est-il de la noirceur propre à chacun ?
Il semblerait que dans les pires ténèbres, une lumière luit. Si on ne la trouve pas c’est que nous n’avons pas su regarder où il fallait, disent-ils.
Sans doute faudrait-il relire Nietzsche et son explication du pourquoi et du comment l’homme est bien plus attiré vers les ténèbres que vers la lumière…
Mais et la mort, alors ? Celle qu’évoque Lounis Ait Menguellet. Celle qui amplifie la valeur de la vie, semble-t-il ?
Suffit-il d’avoir braver la Dame à la faux pour réellement prendre conscience du peu de valeur que l’on accorde à la vie ? Rien n’est moins sûr. Parfois, c’est vrai, d’autres fois, ça ne l’est pas.
L’instinct de survie, direz-vous ? Oui, bien sûr. Mais et après, on fait quoi ?
Suffit-il de jouer au bras de fer avec la Dame à la faux et l’emporter dès le premier round pour amplifier l’amour que l’on porte à la vie ?
Peut-on claquer la porte au nez du diable et revenir vivre comme si de rien n’était ?
Mais pour paraphraser Lounis Ait Menguellet : les maux se sont fait maîtres des mots et j’en ai perdu le sommeil…
12 septembre 2013
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