Apocalypse ennaou ! par El-Guellil
Hier, la ville était en fête. Une fête programmée par Moulana el Fougani. Les autorités le savaient-ils ? Hasard ou coïncidence, Tout et tous étaient au rendez-vous. Le badijaunage de tout ce qui pouvait être blanchi fut réalisé, en un clin d’œil, arbres, bordures de trottoirs du vernis pour recevoir les patrons boulicia africains. Beaucoup de fric avant un rendez-vous très important. Même la nature donc s’y est mise, et gratuitement, de la partie. Une foudre tombée du ciel, un feu d’artifice, hors programme, éclaire, spontanément le ciel. Le tonnerre répond et c’est l’orage, l’eau désespoir, oh bricolage ennemi
n’ai-je donc tant dépensé pour voir, en un jour flétrir tout le verni ? Cornélien ! Le cid el wali, le cid el mir, n’en revenaient pas. Fi ramcha, le visage de la ville maquillée a commencé à dégouliner, laissant apparaître son visage vrai, sans fard. Ni fanfare. Place Emir abdelkader inondée. La rue Boudiaf est devenue un oued, charriant tout sur son passage et paralysant le tramway. Comme quoi maydoum fel oued
que la vérité et la vérité sur l’assassinat de Boudiaf attendra un autre déluge. Des luges, voilà ce que sont devenues les voitures, des véhicules sans propulsion. La rue Larbi Ben M’hidi a renoué avec la torture par l’eau. Manquait plus que la gégène, heureusement, qu’il y a eu coupure d’électricité. Séoor jeu, carton rouge pour la société des eaux qui s’est occupée de nos mauvaises conduites, d’arranger nos regards, un « avaloir de fric » et que coule la ville et que croulent les murs. Amusant : sur la vieille mosquée, l’avenue où se situent les donneurs de visas, pile en face du consulat français, un égout s’est transformé en jet d’eau. Heureusement que cela ne s’est pas passé en Syrie, les télés auraient filmé la scène et commenté un dégagement de gaz chimique pour une destruction massive
Un quart d’heure de pluie et sauve qui pleut ! L’hiver et les pas mûrs arrivent. Attendons-nous au pire.
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11 septembre 2013
El-Guellil