L’attente. Quel fatalisme dans cette attente ! Attendre à en désespérer, faudrait-il être fou ??!
Il faut un poète à la hauteur de Lounis Ait Menguellet pour décrire cette fatalité.
Bien sûr, Lounis s’est beaucoup nourrit du patrimoine populaire oral, au sujet de Teryel (l’ogresse), Lounis se serait inspiré du conte « ali gg ixef-is » .
la traduction de cette chanson par Moh Cherbi et de Arezki Khouas.
J’attends comme pour affronter l’ogresse
même si mon cœur désespère
injuste devient cette attente
tandis que mon amour ne cesse de croître
Un à un, de ma vie, les jours s’égrènent
sur le temps ta vie s’écoule aussi
de nous deux je suis seul à souffrir
que n’ai-je subi pour toi ?
ton ombre vit en moi et me hante
tandis que les années passent
Ne dit-on pas
que le fou sait reconnaître sa porte ?
à mon cœur nulle voie n’échappe
qui pourrait exaucer ses vœux
mais dès qu’ils e rapproche du but
un obstacle s’interpose
Je crains qu’au moment de nos retrouvailles
le temps aura fait son œuvre
à ta place je trouverai
une vieille aux cheveux gris
moi aussi j’aurai vieilli
et chacun suivra son chemin.
7 septembre 2013
Ait Menguelet