« Vécu »
Sordide, à peine croyable, l’histoire qui suit s’est déroulée dans un hameau perdu quelque part dans l’Algérie profonde.
Pour Mansour, 30 ans, il était plus que temps de se marier. C’est du moins ce que pensait Messaoud, son père, qui s’est fait un devoir de lui trouver la perle rare.
Celle-ci s’est avérée, après des mois de recherche, s’appeler Dahbia et c’est finalement Zoubida, la mère qui l’a dénichée à son rejeton.
Les cheveux longs et dorés, une peau laiteuse, la jeune fille portait parfaitement son nom et ce, au grand bonheur de Mansour.
Le mariage est conclu. Tout le monde est heureux et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
L’harmonie durera jusqu’au jour où les parents de Mansour assistent, effarés, à la métamorphose subite de la jeune femme. Se tordant soudain dans tous les sens, elle commença à baver et son corps à se raidir d’une façon inquiétante.
Choqués, Zoubida et Messaoud restent d’abord sans réaction. Ensuite, ils décident de ramener un taleb à la maison pour une «rokia», qui sera d’ailleurs sans aucun effet puisque leur bru était épileptique.
Ses beaux-parents, voyant que les crises persistaient, pensent à la répudier. Mais ce projet est vite abandonné quand Mansour, qui n’était nullement gêné par les crises de sa femme, annonça à ses parents qu’elle était enceinte.
Quelques mois plus tard, c’est la fête à la maison, car Dahbia a réalisé un rêve caressé par son mari et ses beaux-parents surtout depuis longtemps : avoir un garçon.
Toutes les autres belles-filles n’avaient, jusque-là, eu que des filles au grand dam de leurs beaux-parents.
Dépassant leurs espérances, la jeune femme donnera naissance à un deuxième garçon puis à un troisième. Le problème et il est très important aux yeux des beaux-parents ,c’est que les crises d’épilepsie ne cessaient pas.
Considérant que leur bru devenait une véritable honte pour eux, les beaux-parents ne surent plus à quel saint se vouer.
Les idées les plus saugrenues leur traversaient la tête. Une chose est sûre : ils n’aimaient pas leur bru. Ils ne supportaient même plus de la voir.
Un jour, Dahbia s’est levée comme tous les autres jours sans se douter que son sort était scellé.
Son mari devait s’absenter pour la journée. C’est pourquoi, Messaoud et Zoubida ont opté pour cette journée afin, d’exécuter leur funeste projet.
Et c’est dans la cuisine que Dahbia rendra son dernier soupir étranglée par Messaoud aidé par l’un de ses fils.
Les assassins alertent les voisins faisant croire à un accident. Le mensonge était si gros qu’ils ne tardèrent pas à être démasqués et inculpés.
7 septembre 2013 à 4 04 25 09259
ne pas savoir à quel saint se vouer
être dans un extrême embarras
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