Epreuve
Mise au courant, la pauvre mère hurle comme une louve blessée.Halima, une belle jeune fille de dix-huit ans, descend de chez elle pour faire quelques emplettes. Soudain, elle entend un crissement de freins derrière elle, le temps de se retourner et la voilà happée à l’intérieur de l’habitacle d’une Peugeot 305 de couleur blanche.
Tétanisée, tremblant de peur, Halima n’eut guère le temps de crier. La lame étincelante que tient entre ses mains son agresseur eut raison de ses velléités de résistance.
Quand elle reprend ses esprits, elle s’aperçoit que son kidnappeur n’était, en fait, que son petit ami Abdelmadjid. Elle tente de lui résister, en vain. Abdelmadjid veut en découdre avec sa dulcinée.
Advienne que pourra ! Avec la complicité de son ami Kada, «clandestin» notoire, il l’emmène chez lui, s’enferme avec elle, et congédie le conducteur.
Comme le kidnapping a eu lieu vers 15 heures, Abdelmadjid et son complice ont, par le plus grand des hasards, été vus par le jeune frère de Halima, qui jouait dans les environs. Ce dernier monta quatre à quatre les escaliers de l’immeuble pour avertir sa mère.
Mise au courant, la pauvre mère hurle comme une louve blessée. Elle demanda des explications et des signalements à son fils, mais ce dernier n’était sûr que de la marque du véhicule.
C’est aussitôt le branle-bas de combat au sein de la petite famille dont le père est décédé il y a plus de dix ans. Les recherches commencèrent sur le champ. La mère de Halima, éplorée, ne cesse de se frapper la poitrine lançant à qui veut l’entendre : «Ma fille a été enlevée, ramenez-là moi, je veux la voir !».
Une heure seulement après son kidnapping, le miracle se produit. En voyant une voiture Peugeot 305 de couleur blanche, le jeune frère de Halima lance à l’assistance : «C’est dans cette voiture que ma soeur a été enlevée, c’est elle, c’est bien elle, je la reconnais à la galerie de couleur rouge !».
En une fraction de seconde, la route est barrée au véhicule et le conducteur sommé de dire où se trouve Halima.
Prenant peur pour sa vie et pour son véhicule, le propriétaire de la 305 lance à toute l’assistance : «Je ne suis pour rien dans cette affaire ! C’est Abdelmadjid qui a sollicité mes services pour le prendre avec son amie Halima !»
«Où sont-ils ?».
«Ils sont chez lui à la cité des Lauriers-Roses». «Conduis-nous y !».
Plusieurs personnes, dont la mère de Halima, s’engouffrent dans la vieille guimbarde et partent en direction du lieu de la séquestration.
Après quelques kilomètres, le conducteur de la Peugeot 305 s’arrête et leur indique un appartement situé au rez-de-chaussée.
Aussitôt des grands coups sont frappés à la porte et des cris menaçants fusent. Abdelmadjid leur dit de s’éloigner, sinon il allait trancher la gorge de sa victime.
Craignant qu’il ne mette ses menaces à exécution, la mère de Halima laisse des membres de sa famille sur les lieux et va alerter les autorités.
Quelques instants plus tard, les gendarmes arrivent et ce n’est qu’après des négociations que Abdelmadjid consent à libérer son otage et à se rendre. Dans la foulée, tout le monde apprend que Halima est enceinte de dix semaines. Abdelmadjid ne voulait que continuer à s’amuser avec elle.
Présenté au parquet, il consent à épouser Halima pour éviter la prison.
6 septembre 2013 à 14 02 21 09219
M
monter quatre à quatre
locution
Définition
Définition monter quatre à quatre
monter quatre à quatre, locution
Sens Monter rapidement (des escaliers par exemple).
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