Folie furieuse
Il tue Houria, blesse sa femme, retourne chez le professeur, l’assassine et se tire une balle dans la bouche.
Ouamar est un vieux fellah âgé d’une soixantaine d’années. Il est père de dix enfants, six garçons et quatre filles.
En raison de sa nombreuse progéniture et de ses faibles moyens il n’a pu mettre à l’école que son fils Ahmed et sa benjamine Houria. Celle-ci a dix-sept ans. Elle est en terminale sciences.
C’est une brillante élève qui collectionne les bonnes notes et les tableaux d’honneur. Elle est l’exact opposé de son frère Ahmed, dont les notes sont catastrophiques.
Bien que plus âgé que sa soeur, il se retrouve dans la même classe qu’elle, en terminale. Ouamar aurait aimé que les notes de son fils soient meilleures que celles de sa fille.
Mais hélas ! trois fois hélas, Houria est beaucoup plus intelligente que son frère. Qu’à cela ne tienne, il voudrait qu’elle soit une t’biba (docteur) et fasse rougir de jalousie ses pairs. Cela rehausserait, à coup sûr, son prestige de père qui, bien qu’analphabète, a engendré une t’biba.
Malheureusement pour lui, il n’atteindra jamais son but. Houria était une très belle fille, qui faisait retourner les gens sur son passage.
Tout le monde la courtisait, en vain. Parmi ses admirateurs, il y avait quelqu’un qui avait tous les atouts pour la séduire. Son professeur de sciences.
Ce dernier était tombé fou amoureux d’elle, et il ne tarda pas à le lui faire savoir, en lui glissant un billet doux dans son cartable.
Et ce fut le début d’une fatale idylle. Bien que célibataire, le professeur de sciences avait obtenu un logement de fonction à l’extérieur du lycée, et c’est là qu?il a donné rendez-vous à Houria qui sèche souvent ses cours.
Pour arriver à ses fins, le peu scrupuleux professeur promit à Houria le mariage.
Ce fut le piège ! Elle se laisse faire et au bout de quelques mois, elle a des nausées et des envies, signes caractéristiques d?une grossesse.
Affolée, elle en parle à son professeur et lui demande d’officialiser leur union, pour un mariage, avant que le bébé n’arrive à terme.
Le refus fut catégorique. Désespérée la pauvre Houria ne savait plus à quel saint se vouer.
C’est à ce moment-là que son père fut avisé de l’état de sa fille par une tierce personne ; Ouamar était fou de rage.
Ainsi donc, au lieu d’étudier sa fille faisait des siennes. Dès qu’il rentre chez lui, il saisit Houria à la gorge et tente de l’étrangler. N’eût été l’intervention de sa mère, Houria serait passée de vie à trépas, mais ce n’était, là, qu’un sursis.
Après avoir calmé les esprits, la mère obtient le nom du père du bébé. Pour essayer de colmater la brèche, la mort dans l’âme, Ouamar se rendit chez le professeur afin qu’il assume ses frasques en épousant sa fille.
Le professeur refuse et passe l’outrecuidance jusqu’à lui dire que sa fille est une traînée. Il retourne chez lui, se saisit de son fusil de chasse, abat Houria, blesse sa femme, retourne chez le professeur qu’il tue et, pour couronner le tout, se tire une balle dans la bouche.
6 septembre 2013 à 17 05 03 09039
Colmater la brèche »
Signification
Fermer, remplir un trou, un vide.
Origine
Origine inconnue pour cette expression
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup