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Histoires vraies Abus d’hospitalité Lounès Benredjal

6 septembre 2013

Lounès Benredjal

Publié dans Info Soir le 13 – 08 – 2003
Piège

En accueillant son neveu chez lui, Mahmoud est loin d?imaginer le guêpier dans lequel il se mettait. 
Il est vingt-deux heures, dans ce modeste village de l’ouest de pays. La famille de Kada est en train de suivre un western à la télévision, quand, tout-à-coup, quelqu’un frappe à la porte. Les yeux rivés sur le petit écran, personne ne veut se lever, ne voulant rater aucune scène.

C’est finalement Mahmoud le père qui se lève pour ouvrir. Et quelle ne fut sa surprise, lorsqu’il se trouve nez-à-nez avec son neveu Bouziane âgé de 24 ans, flanqué d’une jeune fille âgée de 16 ans, répondant au nom de Bakhta.

Après les congratulations d’usage, Bouziane présente la jeune fille comme étant sa fiancée. Il s’excuse auprès de toute la famille du dérangement à cette heure tardive. Le F3 de Mahmoud est exigu, car il est père de sept enfants, néanmoins, il ordonne à sa femme de vider une chambre pour ses hôtes.

Après avoir dîné, Bouziane et Bakhta se retirent pour dormir, mais au lieu de cela, ils passent une nuit blanche et torride.
Enlacés, les deux amoureux se remémorent leur escapade. Ce n’est pas sans peine, que Bouziane a réussi à mettre le grappin sur la jeune fille. Il lui a raconté des tas de boniments, et notamment le désir de l’épouser. Bakhta buvait ses paroles et y croyait.
Et si elle se trouve aujourd’hui à des dizaines de kilomètres de chez elle, c’est qu’elle a fugué ignorant cependant qu’elle s’est fourrée dans un drôle de pétrin.
En effet, ce soir-là, chez l’oncle de Bouziane, elle devient femme. Ayant obtenu ce qu’il voulait, ce jeune homme ne veut plus la voir. C’est ainsi que le lendemain matin, il l’abandonne sur le quai de la station de bus.
Sans un sou en poche, Bakhta ne rejoint la demeure de ses parents que grâce à la générosité d’un chauffeur de bus, qui l’a prise en pitié.

Rentrée chez elle, après 24 heures de fugue, Bakhta, dont les parents étaient morts d’inquiétude, sont contents de la revoir, mais quand ils apprennent ce qui lui est arrivé, ils la battent et la sermonnent.

N’eût été l’opposition farouche de sa mère, son père l’aurait étranglée.
Le mal étant fait, le père de Bakhta se met à la recherche de Bouziane. Une fois trouvé, il est sommé d’épouser Bakhta, mais Bouziane refuse.

C?est ainsi qu’une action en justice est intentée. Bouziane est arrêté pour viol sur mineure et dans son village, le pauvre Mahmoud est arrêté à son tour pour complicité. Quand les gendarmes viennent l’arrêter, il tombe des nues, il n’a fait qu’offrir l’hospitalité à son neveu et à sa fiancée et le voilà dans de beaux draps.

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À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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2 Réponses à “Histoires vraies Abus d’hospitalité Lounès Benredjal”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    [ EXPRESSION ]
    « Mettre le grappin sur (quelque chose / quelqu’un) »

    [ SIGNIFICATION ]
    Se saisir ou s’emparer de quelque chose.
    Accaparer quelqu’un, le retenir contre son gré.

    [ ORIGINE ]
    Savez-vous que le mot ‘grappe’ nous vient au XIIe siècle du francique ‘krappa’ qui voulait dire ‘crochet’ ?
    Et la grappe de raisin dans tout ça, me direz-vous ? Eh bien le Dictionnaire Historique de la Langue Française nous dit qu’il s’agirait d’une métaphore d’après la forme de la grappe de raisin ou du moins de la branche qui la maintient et qui ressemblerait à un crochet. Je vous laisse le soin de vérifier.

    Et revenons justement au crochet.
    Vu la signification première du mot, il n’est pas étonnant que le dérivé ‘grappin’, apparu au XIVe siècle dans la marine, ait désigné un « crochet d’abordage » qui, comme son nom l’indique, servait à faciliter la montée des marins du navire attaquant à bord du bateau attaqué : lorsque les deux bateaux étaient bord à bord suffisamment proches l’un de l’autre, des grappins munis d’une corde étaient lancés par les attaquants vers leur cible de manière à amener de force leur bateau assez près pour qu’ils puissent passer à l’abordage et faire une razzia à bord.

    C’est à la fin du XVIIe siècle que notre expression est apparue avec ses sens qui, au figuré, sont parfaitement compréhensibles. Les pirates s’emparent bien du bateau convoité après y avoir jeté ses grappins (premier sens). Et, une fois que les grappins sont accrochés et tirés, le bateau attaqué est bel et bien retenu contre son gré (deuxième sens).
    Alors même si elle s’est généralisée hors du contexte maritime, la locution reste une métaphore explicite.

    L’image s’utilise également, par exemple, lorsqu’une personne a jeté son dévolu sur une autre et que celle-ci se laisse prendre dans ses rets (« il lui a mis le grappin dessus ») ; si la victime est rarement contrainte, mais plutôt consentante, l’image comporte généralement une notion d’intérêt (si la personne s’est intéressée à l’autre c’est souvent parce qu’elle a quelque chose à en tirer, comme de l’argent, du pouvoir…).

    [ EXEMPLE ]
    « Mon vieux Kéroual, lui dis-je quand je lui eus mis le grappin dessus, je ne te lâche plus. Tu vas partir avec moi. »
    Blaise Cendrars – Bourlinguer

    http://www.expressio.fr/expressions/mettre-le-grappin-sur-quelque-chose-quelqu-un.php

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  2. Artisans de l'ombre Dit :

    boire les paroles de qqn v.
    être suspendu aux lèvres de qqn, l’écouter avec une grande attention
    se dit de qqn que l’on apprécie beaucoup, voire de son amoureux et dans ce sens, on est prêt à « tout gober »

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

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