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Mélodies visuelles par El-Guellil

2 septembre 2013

El-Guellil

Sabah el khir, j’ai vu un individu à l’allure fière, exhibant une chevelure exagérément brillantinée. Panoramique vertical de haut en bas sur le personnage. Le balayage s’arrête sur sa paire de pompes. Des souliers en bon état mais dégueulasses. Un simple coup de chiffon les aurait lustrés. Mais le plafond de sa tête brillait trop. L’étanchéité sur ce qui lui servait comme porte-tignasse était telle qu’aucune logique ne pouvait se frayer un chemin. 

A propos de chemin, sur ma route il m’était impossible de marcher en ligne droite. Il me fallait sauter pour éviter une flaque d’eau boueuse, ou zigzaguer sur le terrain du combattant qui devait me mener à mon travail. Les voitures, elles, souffraient le martyr pour éviter les crevasses, les fosses et les nids de poule. Le tramway est devenu une usine d’embouteillage. L’actuel ouali moul el meïda, paraît-il n’est pas d’accord sur le tracé décidé par son prédécesseur. Cela nous fait une belle jambe !

Mais quel rapport avec la brillantine et les godasses de mon personnage premier ? C’est tout simplement que sur ce même circuit, une équipe de travailleurs badigeonnait les bordures de trottoirs, tant mal que mal. Même ma grand-mère en rirait. Agitation anormale. On travaille même les jours fériés. C’est qu’il doit se préparer quelque chose d’important qui concerne des gens importants qui doivent discuter de sujets importants. Et les sujets c’est nous ! Le moment est bien choisi car la plèbe est occupée à mastiquer leur chagrin et les infos sur la démocratie du gilet pare-balles. Et les obus qui risquent de tomber des ciels colonisés par les Occidentaux. Tôt le matin, j’ai vu des carrés de pelouse utilisés comme matelas pour dormeurs venus d’on ne sait où. Alors que pendant tout l’été on a invité des étrangers artistes pour des festivals-que valent. Musiciens chevronnés qui on laissé, après leur passage, faut le reconnaître, de très belles notes… d’hôtels et restos, en plus des cachets qu’on a mal avalés. Une mélodie de dépenses qui pouvait servir à boucher les nids de poules, subventionner le prix du poulet. Où éviter que dorme, une jeunesse qu’on nous jalouse, sur la pelouse. Vrai que la culture de la paix sociale n’a pas de prix. Mais… juin, juillet l’inculture coûte trop cher. babafodil@gmail.com, c’est mon adresse mail, écrivez-moi, si vous n’êtes pas d’accord.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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