Il est tristement vrai que la crise actuelle au sein du FLN, ce «recycleur professionnel» de la pensée unique, souligne, pour la énième fois, la nécessité de mettre ce parti au musée, «pour protéger le sigle historique», nous serinent à l’oreille certains. Un peu comme un gorille en carton-pâte, qui défonce une porte ouverte aux quatre vents depuis longtemps déjà, c’est aujourd’hui, (peut-être !), que sortira de derrière les murs «blindés» de l’hôtel «Aurassi» (ou Riadh ?!), le «énième» nouveau nom du patron de (l’encore) plus vieux, très vieux, parti politique du pays. Cherchez l’erreur ?! Acteur «hors-cadre» dans le «feuilleton d’un été sicilien» comme inspiré par un talentueux confrère, le FLN et tous ses «éléphants», qui ne veulent pas se cacher
pour bien mourir, jouent à qui de l’œuf se vengera sur le bœuf ! Véritable «école de la rue», au sens «camorritain» du mot, le plus vieux parti politique du pays, avec dans ses rangs plus de courtisans que de militants, selon un ancien ténor du parti, a développé comme un instinct de survie, digne des hommes des cavernes des temps anciens. Un peu comme un ogre à l’appétit insatiable, ce mauvais mélange nationalo-islamo-conservato-machin se comporte comme un fauve en fin de règne, qui ne trouve rien d’autre pour soulager son estomac vide que de dévorer ses propres petits. Ni la mise à sac «programmée» des richesses du pays, ni les terribles bouleversements que connaissent les pays de la même sphère géopolitique, ni les malheurs innommables causés par des régimes qui marchent sur des cascades pour rester sur place ne semblent convaincre ceux qui ont «libéré» le pays à sortir de cet enferment psychiatrique : celui de croire mordicus que personne n’est digne de présider au destin menacé du pays que ce «Front», devenu le «colon» après avoir longtemps été le «colonisé». Que ce soit Kaddour Koukou, ou Kolombous, en quoi ces noms «éléphantesques» qui se mènent une fausse bataille de titans pour le contrôle de l’appareil du parti, peuvent-ils intéresser l’Algérien de la rue, quand on sait que depuis longtemps déjà, la politique, selon la «mode» algéro-algérienne, ne représente plus à ses yeux qu’un gigantesque marché de dupes, où les gagnants d’un jour sont les perdants de toujours ? L’on sait très bien que la mise en «ordre serré» qu’induit l’échéance «tétanisante» de la présidentielle d’avril 2014, n’est pas étrangère à qui sera (ou ne sera pas) nouveau patron du «Front», la politique-fiction, sous nos latitudes ombragées, peut très bien déboucher sur «une fin de spectacle» que même l’auteur du scénario n’a pas prévu dans ses premiers repérages. Quatrième ou cinquième mandat, l’avenir du pays n’est pas plus dans un homme, fût-il un thaumaturge des temps modernes, comme il est dans capacité d’un pays à sortir du vieux mythe du père-tutélaire, tant le monde d’aujourd’hui a appris à cultiver son blé plutôt que de manger du pain fabriqué par les mains calleuses des autres. De nombreux drames auraient pu être évités si ceux qui se prennent pour les «aînés» de la République ne prenaient pas encore et toujours les (éternels) mineurs (que nous sommes), pour des «artichauts». «Le FLN m’a tuer», ironise, via la Toile, un jeune Algérien expatrié aux Amériques. «Ici, là où je suis, un jeune de mon âge est déjà maire, député, sénateur, la maturité n’étant pas dans l’âge de son corps, mais dans l’épaisseur de ses idées», crache-t-il à la face de son correspondant, resté «coincé» au bled. Aussi longtemps que le FLN se contentera des idées reçues, à défaut d’offrir de vraies pensées, c’est, peut-être, tout le pays qu’il faut «vendre» ou envoyer au musée… !
Ces «éléphants» qui ne veulent pas se cacher pour mourir ! par El-Houari Dilmi
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30 août 2013
El-Houari Dilmi