En France, Manuel Valls, le ministre de droite de l’Intérieur de la Gauche a estimé que l’un des prochains défis de la République serait de faire la démonstration que « l’islam est compatible avec la démocratie ». Le clone de Brice Hortefeux voudrait nous apprendre comment dissoudre des barbus dans des urnes alors que c’est justement cette question qui a mis à feu et à sang les pays arabes. Si pour Paris, les lois de la République sont théoriquement au-dessus des hommes, l’équation est tout autre chez les Arabes où la République, l’Armée et la Religion s’arrangent pour chambouler l’ordre établi. La démocratie n’existe pas sur ces terres désolées où une poignée d’hommes, issus d’un même nom, d’une même caste et partageant les mêmes intérêts, régentent des centaines de millions de personnes. Même si au fronton des pays, on écrit noir sur blanc que la maison est démocrate et que les urnes sont « clean », il n’y a qu’à voir ce qui s’y passe réellement pour comprendre qu’il y a tricherie sur la marchandise. L’armée arabe passe plus de temps dans les coulisses du pouvoir que dans les casernes et ses cadres sont devenus les fers de lance d’une privatisation à la hussarde. Les mosquées ont remplacé le Livre Saint par les manuels de combat et la parole divine par les énormités cathodiques de certains prêcheurs. Alors comment faire cohabiter tout ce monde sans que les morts ne viennent s’entasser sur les voies publiques. Valls veut croire que l’islam est compatible avec le mode de vie occidental mais déjà il faut savoir de quel islam il parle. L’islam de la République venu d’Algérie ou celui du Palais arrivé du Maroc ou l’islam revanchard importé de la Sublime Porte, nouvelle version, ou encore celui de la Confrérie et du wahhabisme. Le chantier est immense et à force de jouer aux apprentis-sorciers, Paris risque de se retrouver, encore une fois, sur le bûcher de l’histoire.
L’imam Valls par Moncef Wafi
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21 août 2013
Moncef Wafi