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Ça mâche bien par El-Guellil

21 août 2013

El-Guellil

Le ramadan, chaque an nous donne rendez-vous avec nos tares. Les ventres vides. La tête pleine. Pleine de vide. Un seul leitmotiv «saha ftourkoum». Tout le reste peut attendre. «Laisse-nous nafatrou et on verra après». 

Le pauvre habitué toute l’année aux privations se délecte de voir que le riche à son tour connaîtra la faim, le temps de quelques heures. Il se sent supérieur à lui. Lui qui jeûne tout le temps. Du matin au soir. Du soir au matin.

L’autre, lui, se transforme en chasseur. Chasseur dans tout le sens figuré du terme. C’est-à-dire qu’il se met en quête de rassembler le plus de nourriture possible afin de satisfaire son estomac et celui des siens dès le coucher du soleil. Toute la journée, les gens se souhaitent un bon appétit avec le sacro-saint : Saha ftourek ! Preuve que les gens deviennent fous. Le temps qui s’écoule, chaque minute, leur rappelle que le temps de manger n’est pas encore arrivé. Il n’est pas possible de réaliser une autre activité que celle d’attendre que le jeûne se rompe. On jeûne. On attend. Cela accapare notre corps qui se transforme en un tube digestif sans âme et donc sans pensée. Le temps s’arrête car on passe notre temps à l’épier voir à le maudire de ne pas aller plus vite. Alors, que tout ce temps devrait servir à nous tourner vers les questions religieuses. A l’image de quelques saints qui, le ventre vide, peuvent s’adonner à la méditation. Les mets abandonnés. Les préoccupations terriennes liées à l’alimentation disparaissent laissant l’homme face à lui-même. Chez nous, la période de jeûne laisse l’homme face à son estomac. C’est là, qu’il prend conscience que celui-ci est plus fort que lui et qu’il le gouvernera toujours. L’estomac de la poubelle est garni, plein à craquer au passage des éboueurs. Demain il fera jour, demain on refera la même chose. Ce ramadhan est fini, on attendra Aïd el Kébir pour «repanser» à nos estomac et…déjà on commence à parler du prix et du mouton…

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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