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C’EST MON AVIS… DE MOHIEDDINE AMIMOUR Comment « tomber malade de l’écriture « 

19 août 2013

Kaddour M'HAMSADJI

Mercredi 06 Mars 2013

Par Kaddour M’HAMSADJI

Comment "tomber malade de l’écriture "

ce n’est pas une boutade: cet auteur algérien est né pour accomplir le devoir d’écrire, de témoigner de ce qu’il sait de la vie politique de son temps.

On a pu déjà lire de Mohieddine Amimour, Intibaât, Les Quatre jours qui ont corrigé l’histoire du monde arabe, Nous et le Colonel, Moi, lui et eux (les autres)… Le présent ouvrage intitulé C’est mon avis… (*) porte, en
page 5, précédant la préface de l’auteur, deux indications à l’intention du lecteur: «Le Livre: Un tour d’horizon désintéressé sur certains aspects du ´´Printemps arabe´´. L’Écrivain: Conseiller du Président de la République (1971-1984), Ministre de la Culture (2000-2001), Président de la commission des Affaires étrangères. C.N. (2002), Personnalité Culturelle arabe de l’année 2001 (Koweït), Prix de la presse arabe en 2010 – Dubaï, Médaille de l’ISESCO en 2012 – Rabat.» Ajoutons que Mohieddine Amimour est médecin de formation (il a exercé en qualité de médecin chef dans la Marine nationale et dans son cabinet privé à l’avenue du 1er-Novembre à Alger). Il est, semble-t-il «au milieu des années 1960» auteur d’articles de presse, et il le confirme par des contributions en arabe dans la revue El-Djeïch, la revue El Moudjahid du FLN et Echaab. Bientôt encore il publie des sujets divers de politique générale et d’actualité à caractère national ou international dans la presse d’expression arabe et même française.
Justement, dans C’est mon avis…, sa présente publication, Mohieddine Amimour a recueilli ses articles importants écrits en français et parus – «ces derniers mois» – notamment dans les quotidiens nationaux dont le grand quotidien L’Expression. D’autre part, il faut bien noter ce détail très caractéristique de son tempérament de communicateur, ayant été ambassadeur au Pakistan, il s’est astreint à apprendre l’anglais pour «transmettre mes messages politiques, affirme-t-il, aux officiels locaux, aux intellectuels pakistanais et aux diplomates étrangers, à travers la presse anglophone du pays d’accréditation».
Dans la préface à son livre, Mohieddine Amimour opte délibérément pour une pédagogie spécifique à un contexte de pure communication, c’est-à-dire informative, logique, méthodique, épistémologique et sûrement construite comme une activité d’éveil afin que nul n’ignore. On peut sans doute relever, dans cette préface, avec étonnement, la fière sincérité de l’auteur, honnêtement sans ambages, affichée, et soupçonner le vrai de ses préoccupations. Cependant, la finesse d’esprit de l’écrivain, son style didactique, sobre et chaleureux, douée d’une intelligence vivace, les thèmes politiques et humains abordés, éveillent incontestablement l’intérêt du lecteur et formalisent son jugement: «Je n’avais jamais eu l’esprit qu’un jour j’allais éditer un livre qui ne soit pas écrit en arabe, une langue que j’utilise dans tous mes écrits littéraires depuis presque un demi-siècle. Sans prétention mais aussi sans fausse modestie, j’ai en arabe un style particulier et distingué. [...] Je dois avouer que les langues étrangères étaient pour moi de simples outils de travail que j’utilisais à des fins conjoncturelles et bien ciblées. [...] Au cours de ces derniers mois, en suivant les événements au Moyen-Orient, et à la demande de certains amis de la presse francophone, j’ai décidé de partager ce que je crois savoir avec les lecteurs de voltaire, qui n’ont pas la possibilité de suivre mes analyses politiques en arabe. J’ai considéré cela comme un devoir. [...] Ce sont ces articles que le lecteur trouvera dans ce petit recueil [...]. Mais j’ai tenu à alléger les textes [...].»
Nous avons alors sous les yeux le résultat d’un «effort bénéfique, utile et pas trop ennuyeux» dont nous a avertis le docteur Mohieddine Amimour. L’ouvrage se présente aussi comme un compendium, non pas seulement au sens entendu en thérapie psychanalytique, mais spécialement condensant des informations et des analyses d’événements politiques marquants et, pour la plupart, ne laissant pas indifférents les Algériens soucieux de la vie politique de leur pays à l’intérieur et à l’extérieur dans le cadre normal d’une politique internationale. Il nous donne son avis – seulement son avis… en fin homme politique -, souvent murmuré comme une confidence sur des sujets graves, sur des comportements insoupçonnés de chefs d’État et révélant des situations politiques d’actualité brûlante dans le monde arabe en général. Il faut noter les pointes d’humour lancées ici et là dans les articles contre les stupidités et même les inepties de certains gouvernants. On pourrait, grâce à la truculence de l’expression de l’auteur, en dégager quelques portraits peu flatteurs pour leurs modèles, notamment à propos de certains dirigeants qu’il n’est même pas nécessaire de nommer puisque la peinture lucide qu’il en fait est largement suffisante pour le reconnaître. Deux exemples frappants: «L’autre Maréchal» qui n’est rien autre que le maréchal Hocine Tantaoui lequel «a été une grande déception, presque pour tout le monde arabe», «Nous et le… colonel» qui n’est rien autre que le dictateur libyen déchu. De même, y passent tous les événements qui ont secoué et continuent de secouer le monde arabe et tout particulièrement les pays qui souffrent encore de crispations mortelles dans le Moyen-Orient et au Maghreb: en Tunisie, en Égypte, en Syrie,… des noms de dirigeants perdus d’orgueil et de tyrannie… et tutti quanti. La couverture du livre est illustrée d’une photo expressive et significative de l’intime réflexion d’Amimour au sujet de la gravité et des conséquences de l’immense événement de la place et-Tahrîr du Caire: «Une fille molestée par des militaires.» Wal hadîth qiyâs, et tel propos en est bien l’exacte mesure…, comme dit la sagesse populaire.
Mohieddine Amimour, riche de son expérience professionnelle, nous informe (documents écrits, cartes, photos d’origine et photos trafiquées, à l’appui), nous propose ses analyses, nous instruit et nous dit: «C’est mon avis…» Oui, à nous de voir, librement… Mais quel printemps, quel printemps arabe a-t-il éclos, vraiment, ou pas du tout encore? À ce sujet, il faut lire intégralement la très éclairante analyse de Karim Mohsen dans son Éditorial intitulé «Les retombées du ´´Printemps arabe´´» in le journal L’Expression du jeudi 24 janvier 2013, p. 3..

(*) C’EST MON AVIS… de Mohieddine Amimour ÉNAG-Éditions, Alger, 2012, 180 pages

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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