Le premier activiste droit-de-l’hommiste en Algérie déclare que «l’Algérie est un état laïc». Parlant de l’article 2 de la loi fondamentale stipulant que l’islam est la religion de l’Etat, Ksentini se dit «favorable à son maintien dans la future Constitution», mais que cela «n’empêchait pas le pays d’être un pays laïc». Il finit par confier que les «Algériens n’osent pas dire qu’ils sont laïcs, parce qu’ils confondent laïcité et athéisme !». Portant au pinacle le «cas d’école» turc, Ksentini pense mordicus que le «meilleur modèle» que l’Algérie serait bien inspirée de suivre, c’est celui de l’ex-Empire ottoman. Décrypté, ce message ne veut rien dire d’autre que l’Algérie doit faire comme au pays d’Atatürk : laisser tout le monde jouer dans l’armée nationale comme des fauves encagés, avec l’Armée dans le rôle de gladiateur.
Farouk Ksentini déclare, un gros trémolo dans la voix, que la peine de mort est une «délivrance». D’aucuns ne savaient pas jusque-là que la faucheuse était «quelque chose» de bien dans la vie ici-bas. Ksentini déclare que la laïcité est une «affaire de religion», rappelant cette citation de Michel Onfray selon la quelle à l’heure où se profile un ultime combat déjà perdu pour défendre les valeurs des Lumières contre les propositions magiques, il faut promouvoir une laïcité post-chrétienne, à savoir athée, militante et radicalement opposée à tout choix de société entre le judéo-christianisme occidental et l’islam qui le combat. Ni la Bible, ni le Coran ». Terrible philosophie de la vie
19 août 2013
El-Houari Dilmi