Parce que le pays n’a pas les moyens de perdre de son temps à gagner de l’argent, -il en a trop !-, celui que l’on appelle le «nerf de la guerre» est en toute circonstance préférable à la dèche, « ne serait-ce que pour des raisons financières », nous rappelait toujours le truculent Woody Allen.
Même si, ni le temps qui passe mal sous nos latitudes (sur) chauffées ni la situation du pays, -comme du reste de «notre» monde à nous d’ailleurs-, ne sont pas de nature à inspirer de l’humour, d’aucuns, bien «inspirés», s’amusent à dire que nous aurons bientôt comptabilisé autant de milliards détournés, -en monnaie de singe et en billets de banque «multicolores»-, qu’il y a d’Algériens fauchés !
Mais pour reprendre un accent plus sérieux, il est vrai, comme confessé par «l’infortuné» Chakib Khellil, la loi, sous nos latitudes ingrates, ne brandit pas son glaive à la face de ceux qui la foulent au pied, avant de retourner, emballée en «papier-cadeau» à ceux qui l’ont «conçue» dans une sorte de relation incestueuse avec ceux qui leur graissent bien la patte. Parce qu’il n’y pas un jour que l’on nous parle de détournements, ici ou là, comme s’il n’y avait pas d’autre (s) moyen(s) de s’enrichir dans ce pays, sans puiser dans la poche de son voisin ruiné. Et comme si l’économie nationale ne se vidait pas, par containers entiers de sacs remplis d’oseille sonnante et trébuchante, des voix d’orfraie nous annoncent d’inquiétantes «sautes d’humeur» de la société d’en bas, dès la rentrée prochaine. Surtout, qu’à moins d’un «heureux» retournement de situation, des «indices» qui ne trompent pas laissent présager que le sang qui circule dans les veines «fatiguées» du pays sera gaspillé jusqu’à la dernière goutte dans mois de dix ans, selon des scenarii cauchemardesques. Et même si tout le monde rêve de prendre ce pays en otage, la grande majorité des petites gens cesseront-elles un jour de s’embarquer dans des manœuvres, visant à défendre «mortellement» de gros intérêts qui ne sont pas -et qui n’ont jamais été- les leurs.
«Vous avez détruit ma maison, vous ne construirez jamais la vôtre», avait un jour imploré l’Omnipotent un villageois à la face d’un roumi, sans foi ni loi La longue nuit coloniale passée, le village vécut longtemps et l’ex-colon enseveli sous les décombres d’une ère à jamais disparue
17 août 2013
El-Houari Dilmi