Ce livre est en effet consacré à la vie et à l’œuvre de deux personnalités algériennes Larbi Fekar (1868-19 32) Bénali Fekar ( 1870-1942) qui, tout à fait aux débuts 1900 ont incarné un combat mené avec d’autres grandes figures intellectuelles et politiques de leur temps, tels Mustapha Kamil Pacha fondateur du parti national égyptien ou encore Adeldjelil Zaouèche de Tunisie, entre autres, pour le renouveau et des changements , en partant des idées de grandes réformes sous l’impulsion des Lumières émancipatrices,des idées des leaders de la nahda et des «tanzimat» en Turquie.
Bénali Fekar, le plus diplômé de son temps, docteur en droit es sciences politiques, économiques et juridiques lauréat de la faculté de droit de Lyon, journaliste au Temps, Matin de Paris, la Dépêche de Lyon, Revue du monde musulman… professeur d’arabe, avocat aux barreaux de Lyon, de Sidi Bel Abbés puis de Tlemcen sera parmi les figures fondatrices ayant inauguré l’épisode des «Jeunes Algériens» marquant les temps modernes en Algérie.Cet ami du peintre Etienne Dinet, du grand islamologue allemand Golziher ayant partagé les bancs de la faculté avec Edouard Herriot est connu pour ses nombreux travaux spécialisés et ses synthèses politiques citées par C . R Agdont dont sa précieuse thèse de doctorat sur l’usure en droit musulman et ses conséquences pratiques publiée chez Arthur Rousseau à Paris en 1908 .Quant à son frère Larbi il sera fondateur à Oran du premier journal «Jeune Algérien», «El Misbah», avec une direction et une rédaction purement algérienne, parmi notamment les instituteurs connotés «indigènes», de l’époque. Ces deux intellectuels initiés à la culture à la fois occidentale et arabe étant tous les deux «hafoudh» appartenaient au courant libéral de l’Islam moderne dont le paysage s’illustrait de figures prestigieuses avec le philosophe réformiste Mohamed Iqbâl, Mustapha Kamil Pacha et d’autres intellectuels musulmans militants en faveur d’un Islam dynamique, orienté vers le progrès et la science.Ces deux frères qui se sont laissés aller à l’avant-garde sont entrés de plain pied dans les préoccupations de leur pays l’Algérie jetant les ponts de la culture politique et religieuse algérienne moderne. Grâce aux portraits de ces deux intellectuels chevillés au corps par de fortes convictions politiques que,écrit l’auteur, «la lecture de l’histoire des Jeunes Algériens et du combat de la modernité, cette séquence qui s’est jouée avant la naissance du mouvement national, nous est rendu en partie possible».Ce moment précieux de l’histoire de l’Algérie contemporaine fut marqué par la naissance d’un vaste mouvement associatif mais également des journaux.Ce mouvement a compté dans son vivier les premiers instituteurs et les élèves des médersas qui ont vu le jour dès 1840 pour «dispenser un enseignement indigène».Le sujet concernant les «Jeunes Musulmans» est resté inaccessible en Algérie moins qu’ailleurs en Egypte ou en Tunisie où il a fait l’objet de nombreux études.Des dizaines de documents inédits sont publiés dans ce livre dont un sur l’association «Ahl Sounna oua l- djamaa».
Ce livre de trois cents pages évoque à grands traits des ambitions politiques, culturelles et économiques de ces deux leaders de la première génération des intellectuels algériens du début du XXe siècle.
Dans son second titre «Maghreb Lectures» l’auteur tente de faire connaître quelques grands noms du passé commun du Maghreb de la civilisation avec son passé et ses personnalités politiques et intellectuelles.Le but de e livre est, dira-t-il est de dire l’histoire à travers des biographies et des récits portant sur certains aspects de la culture, de l’art et de la politique. L’héritage maghrébin est au cœur de ce travail.La modernité au Maghreb passe par ses retrouvailles,les strates qu’il faut déceler et en étudier les contenus idéologiques, les liens historiques et sociologiques en vue d’une nouvelle reconfiguration culturelle, politique et économique maghrébine souligne l’auteur dans son livre. L’auteur de ce livre qui est un ancien journaliste, membre de la ligue algérienne des droits de l’homme et membre du conseil national de l’union des journalistes publie également chez le même éditeur, un autre titre consacré au Maghreb, intitulé : «Maghreb. Lectures».
Ce livre est consacré à deux personnalités algériennes du début du XXe siècle qui ont incarné le renouveau et de changement en partant des idées des grandes réformes qui ont agité le monde musulman sous l’impulsion des leaders de la Nahda et des Tanzimat en Turquie. Il s’agit des frères Larbi (1868- 1932) et Bénali Fekar(1870-1942) qui ont osé, les premiers, à ouvrir de grands débats qui sont d’ailleurs toujours de l’heure sur les grandes questions religieuses, politiques et économiques concernant les facteurs favorables au progrès.
Ces deux hommes issus d’un milieu fortement imprégné par la tradition islamique seront avant tout farouchement opposés à tout fatalisme, prônant politiquement la tolérance, l’entente et l’égalité, valeurs fondatrices de l’humanisme moderne. Ils seront très proches des élites arabes modernes qui, au même moment, menaient un combat pour un renouveau arabe par le progrès, l’ouverture, contre l’obscurantisme. Bénali Fekar un jeune bardé de diplômes, docteur en droit es sciences politiques, économiques et juridiques ayant exercé le métier d’avocat à Lyon, sera parmi les premières figures qui ont inauguré l’épisode des «Jeunes Algériens», marquant les temps modernes en Algérie.
Bénali Fekar cet initié à la culture occidentale connaissant la pensée des grands maîtres de la raison Descartes, Locke, Leibniz en même temps qu’al-Ghazâli , Ibn Khaldoun, Lissan eddine Ibn Khatib…appartenait au courant libéral de l’Islam moderne dont le paysage s’illustrait déjà par des noms prestigieux, parmi lesquels le philosophe réformiste Mohamed Iqbâl (1877-1938), l’homme politique Mustapha Kamil Pacha (1874-1908) et d’autres intellectuels musulmans, militants en faveur d’un Islam dynamique, orienté vers le progrès et la science. Ayant fait pour la plupart leurs études en Occident et en France, notamment, leur pensée était certes, largement influencée par les doctrines, déjà en cours, favorisant la science, avec René Descartes (1596-1650), John Locke (1632-1704), Wilheim Leibniz (1646-1716) ce dernier prônant aussi,la séparation de l’église et de l’Etat qu’ils ont profondément étudié au cours de leurs cursus universitaires. Profondément imbus des valeurs de l’Islam, ils avaient un intérêt commun, celui de changer le destin de leur pays.
15 août 2013
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