Mais pour atteindre cet âge, l’aigle doit prendre une difficile décision en atteignant 40 ans :
Ses longues serres devenues trop flexibles ne peuvent plus se saisir de la proie qui lui sert de nourriture.
Son long et pointu bec devient trop coudé.
Ses ailes sont devenues trop lourdes en raison de leurs nombreuses anciennes plumes épaissies, et elles rendent son vol difficile.
Alors, l’aigle fait face à un choix difficile : mourir ou passer par un processus douloureux de changement qui durera 150 jours… soit 5 longs mois.
Ce processus exige que l’aigle vole jusqu’en haut d’une montagne, sur son nid. Là, l’aigle va frotter et frapper son bec contre une roche jusqu’à ce qu’elle l’érode. Après cela, il attendra la repousse d’une corne neuve et rigide qui formera un nouveau bec.
Ensuite, il tentera d’arracher et d’user ses serres. Après cela de nouvelles serres se développeront selon un processus de repousse permanente.
Puis encore, l’aigle commencera à arracher ses plumes âgées. Après cela, des plumes neuves plus légères et plus souples repousseront.
Et enfin, après ces cinq mois de douloureuse patience, l’aigle prendra son envol célèbre de renaissance et pourra vivre ses 30 années supplémentaires.
Pourquoi le changement est-il parfois nécessaire pour nous aussi ? Souvent, pour survivre, nous devons, nous aussi, commencer un processus de changement. Nous devons alors parfois douloureusement nous débarrasser des veilles habitudes, souvenirs, coutumes. C’est seulement libérés du fardeau du passé que nous pouvons alors profiter du présent et de l’avenir. Ce n’est pas de la morale.
13 août 2013
El-Guellil