Alors que proposer à la petite couronne de la cité, morte d’effroi à l’idée de perdre plus de la moitié de ses sujets, tous devenus des barjots. Les vizirs aplaventristes, mus par une envie irrépressible de « liquider » le sénile petit monarque et ses débilités avec lui, croient avoir trouvé l’idée machiavélique d’empoisonner l’autre moitié du royaume, histoire d’offrir à son crypto-altesse tourmentée, chassée de son trône piégé, un peuple de rechange, si possible sain, docile et travailleur. Passant toutes ses nuits à supplier les dieux « assoupis », le roitelet, pour éviter à ses pauvres sujets un pogrom à la Pol Pot, une autre idée plus démente lui vient à l’esprit, et avec elle, la solution radicale et sans appel de sauver la peau à son royaume décrépit d’une « extermination » ourdie par ceux-là mêmes censés le délivrer d’un naufrage annoncé. Agglutiné autour de ses vizirs interlopes, le roitelet demande, sur le champ, un trognon de pain empoisonné. La scène psychédélique se passe sous un regard de macchabée de ses faux serviteurs. Se goinfrant à pleines bouchées, à l’origine de toutes les folies, le petit roi repu, contraint, sous la menace d’une arme en caoutchouc, ses ministres en plastique d’en prendre un quignon chacun, l’un après l’autre. Se gavant tous à la graine de folie, le royaume recouvra son sourire éclatant, et ses occupants une vie des plus placides. Au point que toute la cité mourut d’un fou rire. La folle histoire ne dira pas si le petit roi a passé par les armes ceux qui ont enfourché le grand peuple, pour monter sur leurs petits instincts plus bas que leur cheville
Seul verdict rendu par le tribunal de l’Histoire : la descendance de la race des félons est condamnée à être envoyée au diable vauvert, laissant le cheffaillon du petit royaume s’amuser avec ses grands fous Aussi vrai que lorsque les fous se mettront à avoir raison, il ne faut pas s’étonner de voir un jour (qui viendra) le soleil se lever à l’Ouest Toute ressemblance avec une histoire vraie ou des faits réels n’est que pure coïncidence. A mauvais entendeur, s’abstenir…
11 août 2013
El-Houari Dilmi