Pour être champions, on l’est pour une fois. Et personne ne peut nier que nous sommes classés (une fois n’est pas coutume) parmi les pays les plus rompoinnisés. C’est traditionnel, c’est culturel la douara giratoire, c’est nous les champions. Nous avons une chance infinie. Les ronds-points. Chaque maire qui vient installe ses propres construction qui apportent à notre culture urbaine le sens de la priorité. Tantôt à gauche quelque fois à droite. C’est un peu la griffe de chaque Mir, et selon son accointance politique, il décide. Il y a même des ronds-points voilés. Ceux qu’on ne voit pas. C’est-à-dire un égout à ciel ouvert signalé par un bermil ou une grosse masse de pierres. C’est réfléchi, cela permet d’aider la clientèle des machine à souûl de se casser la gueule après les soirées arrosées. C’est bien fait pour eux.
En leur centre, trône ce qu’il y a de plus affreux dans l’esthétique du mauvais goût traditionnel. Un vrai bonheur pour les esthètes qui malheureusement n’ont pas le temps d’admirer ce décor si amoureusement concocté par une armada de fonctionnaires très à cheval, ou à piied, sur les deniers publics.
Bessah il ne faut pas dénigrer tout ce qui se fait. Car les ronds permettent de calmer notre folle course de voituriers si pressés. Ils se dressent au milieu de notre progression. Ils réclament beaucoup d’attention pour connaître le principe de priorité.. Kayène même qui s’offrent le luxe de feux tricolores pour démontrer leur inutilité aux yeux de tous. Mais ce qui me plait, moi, c’est les stèles érigées à la gloire des maires et de leur goût prononcé de la dépense.
Tout le monde a fait son beurre. C’est le principe de la force centrifuge adapté aux finances publiques. On met les soukène en mouvement de droite à gauche, en suivant le sens giratoire par nos bons gaspilleurs de subventions décidées à l’occasion de dessous de tables rondes.
11 août 2013
El-Guellil