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Le serment Par : Adila KATIA

5 août 2013

Adila Katia

1re partie

Le serment   Par : Adila KATIA dans Adila Katia 200_200_150

On se retrouve tout à l’heure, à la cafétéria ?
Aïda sourit à son petit ami Smaïl, elle feint d’hésiter un moment avant de répondre, pressée par l’insistance de ce dernier.
Oui, dit-elle. Mais pas avant midi !
Je t’attendrai à l’intérieur, dit le jeune homme. Et tout le temps qu’il faudra !
Ils se font la bise avant de se séparer. Aïda se dépêche de rejoindre son amie Nadia qui l’attend un peu plus loin. Tout comme elle, elle fait des études en biologie, elles en sont à leur dernière année. Quand elles se rendent à Bab Ezzouar, c’est pour préparer leur dernier module une fois qu’elles ont travaillé chacune de son côté, soit à la bibliothèque soit au laboratoire.
Smaïl fait des études en électronique. S’il ne rate pas ses derniers examens, il terminera en juin. C’est la raison qui les pousse ces temps-ci à se voir chaque jour et à profiter au maximum des moments libres. Une fois l’année universitaire finie, ils ne se verront pas aussi souvent. Aïda habite Chlef et lui Tizi Ouzou. Lui, il n’aura aucun problème pour sortir sur Alger mais elle, il lui faudra un sérieux prétexte pour pouvoir s’y rendre.
Rien qu’à y songer, la jeune fille perd son sourire. Nadia le remarque.
Ce n’est pas l’heure du départ ma chère !
Tu blagues ! réplique Aïda. J’ai l’impression que c’est pour demain ! Je ne pourrai jamais vivre sans lui !
Et lui ?
Aïda a un sourire rêveur.
Je suis sûre qu’il m’aime autant que je l’aime ! Cela fait quatre ans que nous nous connaissons. Si notre amour a duré tout ce temps, il tiendra toute une vie ! Je t’en prie Nadia, prie pour qu’on ne soit jamais séparés !
C’est ce que j’ai toujours fait, répond l’amie. Mais l’urgence maintenant, c’est de réussir au dernier examen !
Elles se rendent à la salle de travail et se concentrent sur les analyses faites la semaine passée. Toutes deux prennent note afin de préparer le compte rendu détaillé. Une fois qu’elles auront fini, elles reprendront le tout depuis le début pour choisir ce qu’il y a de mieux dans les deux.
Les deux jeunes filles n’ont pas vu le temps passer. Il a fallu le bruit et le va-et-vient des étudiants autour d’elle, pour s’apercevoir qu’il est midi.
Aïda se lève et ne prend pas ses affaires, elle laisse son amie le faire pour elle. Cette dernière a un sourire indulgent en la voyant courir vers la sortie. Smaïl l’attend comme prévu à la cafétéria. Aïda prend place en face de lui, essoufflée mais heureuse qu’il soit encore là, pour elle. Presque une demi-heure de retard…
Tu n’es pas parti ! s’exclame-t-elle. Merci d’avoir patienté… As-tu déjeuné ?
Le déjeuner m’aurait paru bien fade sans toi, répond-il dans un soupir à fendre le cœur. J’ai besoin de ton regard plein d’amour pour le digérer.
Aïda le pince tout en riant. Mais elle devient vite très grave. Elle ne peut pas s’empêcher d’y penser, mais dans quelques semaines, ils n’allaient plus se voir.
- Il faudra bien t’y faire, lui dit-elle. On va bientôt se séparer !
- Mais un jour on se retrouvera et on se mariera ! Si tu m’aimes autant que je t’aime, on pourra se lier à la vie à la mort ! Je ne peux pas m’imaginer faire ma vie avec une autre que toi !
- Moi aussi omri ! Mais ce ne sera pas facile ! Nous n’avons pas les moyens pour nous marier, lui rappelle-t-elle. tes parents sont dans le besoin ; personne ne pourra nous aider… On doit trouver du travail d’abord, puis un logement ! Ce n’est pas gagné d’avance…
- Notre amour nous aidera à tout supporter ! s’écrie le jeune homme. En prenant ses mains et en les serrant très fort, il poursuit : Aïda, on doit être fort moralement ! On n’abandonnera pas, tu entends ?
- Omri, il me sera difficile de me battre loin de toi, sans savoir ce que tu fais de ton côté, murmure-t-elle. Avec toi à mes côtés, abattre des montagnes de besogne serait facile ! Sans toi, j’aurais l’impression de ne plus vivre…
- Si cela peut te rassurer, j’éprouve ce même sentiment !
Tout en serrant ses mains, il croise son regard voilé de larmes. Tout comme elle, il appréhende l’avenir. Il veut le faire avec elle mais il sait qu’il est encore trop tôt. Il ignore si leurs rêves sont réalisables ou s’ils seront appelés à partir chacun de son côté…

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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