- J’ai envie d’une tranche de kebda.
- D’accord kbida.
- Fi khatri chicoula Mars.
Deux mois sont passés sans que la bonne femme participe aux tâches quotidiennes. L’autre, voulant avoir le même statut, tomba enceinte. La maison se transforme en maternité. Toute la corvée retombe sur les jeunes filles.
- Non! Trop, c’est trop. Nous aussi on a le droit de se reposer .
Les maris gâtaient leurs femmes, et l’ambiance se gâtait. chacun ramenait à sa dulcinée des sucreries et desserts qu’elles consommaient en cachette. Le lendemain, les jeunes filles, lors du ménage, retrouvaient des restes, elles décidèrent de se la couler douce. Lors du dîner, seul moment où toute la smala est rassemblée, chacun devant sa moitié :
- Kouli, tu en as besoin.
- Non j’ai vraiment pas faim !
- Elle préfère peut-être manger dans sa chambre, fit remarquer une des jeunes filles, c’est plus simple.
Mène koul foum kelma. Les frères mariés prennent la défense de leurs femmes. La maman, celle de sa fille, la fille celle de sa mère, et le père, sans vouloir commettre d’impairs:
-A partir de demain, chaque couple fera sa cuisine seul, et mangera dans sa chambre… C’est la seule manière qui nous reste pour sauvegarder l’esprit de famille…
4 août 2013
El-Guellil