Pour cela, il sera imposé une taxe aux piétons… Le piéton, parce qu’il ne possède pas de véhicule, échappe à toutes les taxes y afférentes: pas de carburant, pas d’assurance, pas de vignette, pas de mécanicien, pas de gardiennage, mais il se fait transporter quand même. Le non-véhiculé, avec ses acolytes, le non-fumeur et le non-buveur contribuent à l’aggravation du chômage, car ne consommant pas.
Les célibataires auront droit aux allocations familiales pour un nombre d’enfants égal à celui qu’ils se seraient refusé d’avoir, parce qu’ils auront évité les dépenses des centres de la protection maternelle et infantile. Une prime sera octroyée, mensuellement, à tout demandeur d’emploi auquel le poste proposé ne conviendrait pas.
Une taxe spéciale sera, par contre, introduite pour tout acte jugé de nature à porter atteinte à la notoriété, à l’honneur ou à l’image de marque de la cité. Cette mesure visera certains réalisateurs TV, les faiseurs d’insanités outrageusement appelées «mousselssels». La taxe sera doublée pour ceux qui mettent le paquet sur les génériques de début et de fin sans rien entre les deux. Ces réalisateurs qui, comme leurs films, n’ont pas de tête entre les deux oreilles, ceux qui perturbent à chaque ramadane notre hrira.
Cette taxe, à elle seule, assurerait des rentrées qui permettraient de faire face à toutes sortes de dépenses, avec des résultats excédentaires en fin d’exercice. Les faux artistes vrais magouilleurs, repentis sincèrement, pourraient prétendre au bénéfice des circonstances atténuantes s’ils promettent, solennellement, de ne plus salir l’art. Ah, si c’était vrai !
1 août 2013
El-Guellil