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Quelques anecdotes alimentaires par Kamel Daoud

30 juillet 2013

Kamel Daoud

Jour 490, mois du bien-vacant. A Mostaganem une commission d’enquête. Deux d’ailleurs. Une venue d’Alger ce jeudi et l’autre d’Oran début de semaine. Le tout pour enquêter, affirment des sources, sur la situation «sécuritaire» à Mostaganem et sur l’octroi de lots de terrain de 600 mètres carrés aux «responsables» de la ville, directeurs, etc. Don au prix du dinar symbolique, avec vue sur mer, côté est. Mostaganem étant devenue, avec le temps, la destination favorite des «cadres supérieurs» de l’Etat quand ils veulent sortir en retraite: acheter à Mostaganem pendant le mandat, construire pendant le mandat puis s’y reposer après le mandat. Les gens y sont dociles et peu regardants sur leur territoire, la vie y est belle et la mer à portée de main. La bourgeoisie bureaucratique ne peut que aimer. 

A Alger, l’ex-épouse du Qaradaoui est sous les éclairages: elle a prêté la voiture officielle de l’APN à son jeune neveu de 20 ans qui tuera avec le véhicule un enfant de dix ans et prendra la fuite par la suite. La dame est anoblie depuis quelque temps par son statut de députée, de membre influent du FLN, par Belkhadem et le tout à cause de son statut d’ex-épouse d’un roublard au nom d’Allah. Son neveu a donc les droits gratuits de la tante.

A Oran, comme dit avant-hier, un ex-ministre s’octroie une terrasse d’immeuble de 400 mètres carrés et avec piscine, par le biais des domaines et s’y repose sur le toit du monde, sans souci puisqu’il vit au-dessus des nuages. L’on peut aussi citer le cas de cet ex-ministre de la Formation professionnelle qui utilisait les cantines des centres pour alimenter les zaouïas (pour attirer leur bénédiction).

La liste est longue et le lien entre ces faits divers est évident: cela se passe ainsi quand on n’a pas d’Etat, quand on n’a même pas un régime, pas même un Président et à peine quelques images d’un Président vivant. Et, du coup, le rêve des plus fanatiques démocrates se réalise mais dans la perversité: c’est la fin du «régime» mais sans la fin du pouvoir ni le retour de la démocratie. Juste le délitement. A la fin, on se retrouve avec rien et donc chacun mange et s’installe comme il peut. C’est un peu le bien-vacant national. La maladie du roi est la bonne santé de son entourage, comme chacun le sait depuis Machiavel. «Pourquoi pas ?» est le pendant de l’autre question «pourquoi pas moi». Pas besoin d’aller plus loin. On le sait dans les mairies, les wilayas, les ministères et partout: la fin d’un règne est le «adhan» discret de ceux qui veulent manger vite et bien dans le crépuscule des idoles.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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