1 : Bouteflika. Son retour n’est pas un nouveau départ. Cela n’a rien changé et on sait qu’il ne va pas se présenter à nouveau et qu’on n’a pas découvert le Dalaï Lama de la réincarnation de Boumediene. La question n’est pas celle de « comment il va quitter ? » mais celle de « qu’est ce qu’on va faire des Bouteflikistes » proches, parents, clients et ex-ministres habitants des toits d’immeuble de 400 m carré cédés par les domaines et avec piscine qui coule sur les voisins et accès de secours blindés par les soins de l’élu ? Car Bouteflika va seulement quitter le Pouvoir et ses proches vont le perdre. Ce qui est différent.
2- Le prochain président ? On s’en lasse avant même de le connaître. On l’attend depuis l’indépendance et ce n’est jamais lui qui arrive et c’est toujours un autre qui se pointe, signe, parle puis meurt.
3- Le bac ? Il suffit de couper une route pour l’avoir par les cheveux.
4- Manger ? C’est bouger a dit le même ministre qui habite sur un toit.
5- Le FLN ? Surtout pas. Même De Gaulle n’imaginait pas que le FLN allait finir si mal, si petit, si comique et avec tant de Fellaga.
6- Les fuites d’essence vers le Maroc et la Tunisie ? C’est le Maghreb uni de la pompe.
C’est le jour 56,4 du mois vide de l’assiette pleine. Certains prient, d’autres attendent que le soleil tombe pour sourire.
L’actualité est morte, assassinée par le remake et l’impression légendaire du déjà-vu. Il n’ y a pas grande chose à écrire.
La moitié de la vie, les Algériens la passent à attendre un logement, l’autre moitié à attendre la mort.
Qu’es-ce que le but d’une nation quand la meilleure partie de sa vie était avant de naître libre et indépendante ? Grande et vaste question. Preuve que le ventre est vide.
27 juillet 2013
Kamel Daoud