« Non khouya, elles sont fermées». Il ressort aussi vite qu’il est entré. D’un pas pressant, il pénètre dans un autre établissement, «Allah ghaleb, justement il y a le plombier qui est en train de nous réparer une fuite». Le voyant rouge s’allume et l’urgence est signalée. Il ose un hôtel,
«Je suis mzayar, cousin, est-ce que
». Le réceptionniste n’attend pas la fin de sa phrase pour lui signifier que c’était réservé pour la seule clientèle de l’hôtel. Etranger à la cité, son seul salut, il le doit à un agent de l’ordre qui lui indique une placette. «Là, tu vas trouver quelque chose qui ressemble à une bouche de métro, tu descends l’escalier et
» C’est ainsi que son besoin pressant le pousse au sous-sol de la ville. Où un rare espace fait office de «beït erraha public», entretenu tant mal que mal. Mais bon, il n’avait pas le choix. Ses durites ne résistaient plus. C’était ou ça, ou ça chlingue, hachakoum. Ouf
il éclatait presque. Il était aux isoloirs en train de se soulager lorsqu’il entendit: «Salut, comment ça va ?» Ce n’est pas qu’il appréciait de discuter dans un pareil moment… Notamment sans savoir qui se trouve dans l’isoloir d’à côté. Mais comme il était poli, il répondit: «Ghaya, mieux que tout à l’heure».
L’autre demanda: «Qu’es-tu en train de faire ?» Quelle question stupide. C’était si ridicule qu’il répondit, hésitant: «Euh
je crois que je suis en train de faire la même chose que toi…» Et c’est alors que le comble de la situation arriva: «Puis-je te rejoindre ?» Il était convaincu qu’il avait affaire à un malade. Néanmoins, fidèle à sa bonne éducation
«Non… pour le moment, je suis occupé… je finis et je me sauve»
Et c’est alors qu’il entendit le type en train de dire: «Bien… je te rappelle plus tard, parce qu’il y a un idiot dans les toilettes à côté des miennes et, chaque fois que je parle, il me répond !..»
26 juillet 2013
El-Guellil