« Chkoun entouma ? Pour qui vous vous prenez pour critiquer et remettre en cause tout ce qui se fait ?» Mon dieu, la question assassine !
- Nous, nous sommes des oualou, nous autres qui travaillons à la sueur de notre front. Nous sommes des anonymes qui n’appartiennent à aucune tour, et qui n’attendent surtout pas notre tour dans cette queue nationale. Sauf que nous pensons que participer à la vie politique, avec les moyens que l’on possède, est un droit citoyen. Nous sommes les gouala. Critiquer les personnalités qui se proposent à la sphère publique est plus qu’un droit, c’est un devoir. Zid beziada, ce n’est pas parce qu’on montre du doigt leurs maladresses qu’on les hait. Et pour participer, à notre manière, à la vie politique de notre pays on ne va pas attendre le feu vert des non-anonymes, ni la baguette d’un chef d’orchestre pour un chant à l’unisson. Nous autres anonymes Algériens n’attendrons pas «les placeuses» politiques pour placer nos opinions. Placeuses qui nous promettent, à chaque échéance politique, blaça, sûrement des strapontins dans un théâtre macabre.
- Rakoum ghaltine bezzaf. Le pays n’est plus ce qu’il était.
On est conscients de l’existence, parmi les anonymes, de gens qui pêchent dans les eaux troubles, qui sèment la zizanie, qui diffament et qui font un travail de sape systématique. Les perturbateurs, les khallata, fi koul corporation, ont toujours existé et existeront toujours.
Amala que faut-il choisir ? Bâillonner les «non-moulés» au risque de rendre un service inestimable à la médiocrité ambiante ou bien les laisser dire en acceptant de recevoir, de temps en temps, quelques coups, d’ailleurs inévitables, dans l’arène politique ? Après Ouyahia, à qui le tour ?
Mercredi 9 janvier 2013
26 juillet 2013
El-Guellil