L’autre «envolée phrasée» nous vient du nouveau ministre de l’Environnement : «Nous allons nettoyer toute l’Algérie», même si des langues bien pendues parlent d’un «ordre» qui serait venu de très haut
Mais pourquoi, parbleu, a-t-on attendu cinquante berges pour enfin décider de nettoyer le bled sur «décision politique», par-dessus le marché ?», serinait dans l’oreille du chroniqueur un agent d’assainissement de l’arrière-pays profond, qui ne compte pas faire carrière chez la sous-catégorie des lève-tôt. Mais saperlipopette, nettoyer tout le pays de quoi, de qui, quand, comment, pourquoi ?!
Après avoir pris le mauvais pli de nettoyer sa maison, en cachant toute la poussière sous le grand tapis du salon, le pays fera-t-il comme celui qui nettoie à grande eau sa demeure, en jetant tout avec, y compris ceux qui l’occupent ? Parce que les Algériens sont un peuple-bouclier contre un pays antichoc, l’heure est à savoir s’il faille nettoyer nos rues trop sales, nos cités décrépies, nos villes polluées, et laisser nos mentalités en jachère ?
Un peu comme celui qui prend le soin de «laver» sa conscience avant de faire ses ablutions, a quoi sert-il de prier si l’on prêche dans le désert, la question «dialectique» n’étant pas celle de faire son travail, mais surtout de le bien faire ?!
Aussi vrai que le grand «lessivage» commence d’abord par faire la révolution dans nos caboches, rien ne sert à sortir le karcher lorsque la «crasse» n’est pas là où l’on pense qu’elle se «niche».
25 juillet 2013
El-Houari Dilmi