Vous ne pouvez pas savoir ce que ça va résoudre comme problèmes. Adieu les stations d’essence et le trabendo vers les pays voisins. Adieu les grèves et le chantage des syndicats, à la veille des fêtes. Les urgences médicales bondées par les accidentés. Les barrages de gendarmerie. Plus de retrait de permis pour conduite en état de buveresse. Plus de pièce détachée taïwan. On butera sur l’indisponibilité des ânes, car ces animaux sont courtisés aussi par l’industrie du «kachir». Mais ça peut se résoudre, tant qu’il y a du pétrole.
Ainsi, on commencera par donner des agréments à des «zâne-écoles» où on apprendra à faire avancer et arrêter l’animal. Ces écoles initieront les candidats à la conduite «anesque»
Mais comment, yal khaoua, fera t-il l’âne du Centre pour comprendre les ordres de son maître de l’Est, si celui de l’Ouest ne parle pas la même langue que son frère du Sud et vice-versa ? C’est très simple. Il faut opter pour une seule langue dans l’ânation. «erra» voudra dire, partout dans le bled «avance». «Echa» arrête. Tous les ânes se verront recycler. Surtout ceux importés, habitués à d’autres langues. Ils iront dans les écoles, ils passeront par l’apprentissage et la mise à niveau, afin d’obtenir le permis de circuler. On sera obligés de revaloriser les terres pour offrir de la bouffe aux ânes. Toute une industrie renaîtra.
24 juillet 2013
El-Guellil