Ils s’en foot ! par El-Guellil

Y’a pas que nous qui sommes dans une mauvaise passe et c’est le cas de le dire. La mondialisation a fait que le monde est devenu, en vingt ans, tout à coup minuscule. La voilà la mondialisation, la vraie.     Les têtes se rétrécissent aussi vite que la forêt qu’on abat pour fabriquer nos berceaux, nos chaises et nos cercueils, on se ressemble tous dans cette mondialisation. Des giga-octets de conneries, amassés au fil des années, gisent dans nos cerveaux. 

Y’a donc pas que nous qui sommes en mauvaise passe. Les plus grands pays du village-monde, aussi ne comprennent plus rien. L’Angleterre ne sait pas si elle doit rester ou sortir pour ne pas rester en Europepe, là où elle ne se trouve que géographiquement, l’Italie n’arrive pas à régler son compte à son duché. L’Espagne à part le barça ça va pas. Ça brade. L’Allemagne de mère-quelle veuille ou non est en crise, même Hitler n’en voudrait pas. L’Algérie arrive à peine à faire quelques piètres résultats en coupe d’Afrique et la suite ne se présente pas aussi rose.        Mais si là-bas, ils ont la capacité de la remise en cause et la volonté de tirer les enseignements, chez nous autres tab-tab. On prendra les mêmes et on recommencera. On fera les mêmes bévues et on récidivera. Tant qu’il y a le pétrole, keyène l’espoir. Jusqu’au jour où définitivement nous afficherons une mine aussi marquée que celles que l’on ferme faute de charbon. On dira alors loukène on savait… loukène…

Et si on commençait aujourd’hui avant les loukènes futur. Et si l’on décidait d’affecter l’argent du fooball à l’école ? Et si on mettait les stades à la disposition de l’école. Et si on créait un véritable championnat inter-lycées. Et si on dotait chaque collège d’un bon encadrement sportif, et si on faisait le suivi des meilleurs jusqu’à l’université… et si tu essayais de te la fermer un peu yal guellil, pour ne t’occuper que de ce qui te regarde… Où veux-tu qu’ils bouffent ces milliers de magouilleurs qui hantent le milieu footbalistique ? C’est justement ce que je vais faire, il faut que je m’en aille.