Faux, tout faux ! A commencer par le faux départ d’un certain 5 juillet, qu’on croyait saint nous libérant des colons mais qui, au fait, juste chassé l’ancien colon, des collants s’installent aux commandes.Ils y sont jusqu’au jour d’aujourd’hui. Faux départ donc, disait Djilali le cycliste de Tlemcen. Lui, le vrai patriote. Fi listiqlal sur la façade de sa boutique il décidait d’accrocher un étendard aux couleurs nationales, quand arrivent des autoproclamés responsables du parti pour le lui interdire ; suivis, quelques minutes après, par d’autres autoproclamés responsables du même parti, le sommant de mettre un drapeau sur le haut de la façade de sa boutique. Deux décisions contradictoires. A croire que les redresseurs, cela ne date pas d’aujourd’hui. Deux ailes au sein d’une même organisation.
Ne sachant pas qui était le vrai et le faux ailier, l’un tenait la faucille, l’autre le marteau et la faux se mit en action pour couper l’herbe sous les pieds des bonnes volontés. Craignant un faux-pas, il ferme. Faux départ ! disait donc notre Djilali national. C’est que notre cycliste n’était pas un faux jeton. Il n’aimait pas les fausses couches ni les naissances prématurées. De l’eau a coulé sous les ponts jusqu’à ce que nos barrages s’envasent pour laisser place aux faux barrages. Plus de maquillage. Plus de faux-cils, ni de faux ongles. Le faux frère, faux dévots faux-filet, faux merlan, faux billets. Vraies fortunes, pour les Huns. Infortunes, pour les autres. Faux papiers et se faufiler pour survivre ou s’exiler. S’installe alors sur la partition musicale du discours le faux-bourdon, ce procédé d’improvisation consistant en l’adjonction de deux voix parallèles à une mélodie préexistante.
24 juillet 2013
El-Guellil