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Condoléances par El-Guellil

24 juillet 2013

El-Guellil

Il a l’impression que son cerveau est en mode “hors ligne”. Hors ligne. Hors du temps. Hors des autres. Surtout hors des autres. Et en même temps, il est tellement occupé. Tous ces neurones qui s’agitent sous le couvercle ! Qui refont sa vie, essayant dans un sens, puis dans un autre, essayant de comprendre ce qui cloche, où trouver l’harmonie. C’est dingue ! Il ne comprend plus rien. 

Quelqu’un qui se trouve par le hasard du livret de famille être sa sœur ne veut plus le voir. C’était sa sœur, pas son amie. Ni une copine d’ailleurs. Ils n’ont partagé que le plat cuit par la maman quand le toit n’avait d’autre choix que de rassembler la progéniture.

Elle ne veut donc plus le voir, ni elle, ni celle qu’elle a enfantée. Une makhlouqa qu’il ne connaît pas, ou peu. Mais que l’état civil et la convention sociale appellent : «nièce». Mais pourquoi ne veulent-elles pas le voir à lui, lui qui ne les a jamais vues. Lui qui n’a jamais mis les pieds chez elles. Qui ne connaît même pas leur adresse, ni leur maladresse d’ailleurs. Ce n’est qu’après, qu’il s’est rappelé qu’elles avaient perdu, l’une son époux et l’autre son père et que lui n’a pas eu la décence de trimballer son sac d’hypocrisie et aller présenter ses condoléances. Hé oui, il avait tort. Tort de ne pas faire comme tout le monde, du management sentimental. Laisser tomber son boulot, faire des kilomètres et faire acte de présence. Compatir à leur douleur. Comme si seule la présence, reflétait la compassion.. Il tient à leur rappeler que les fautes qu’il fait sont des fautes sincères, l’hypocrisie et lui sont adversaires. Lui, c’est de son vivant qu’il voudrait recevoir ceux qui ont une bribe d’estime pour lui. En faire des amis. C’est de son vivant qu’il voudrait les voir partager ses moments. Quand il ne sera plus de ce monde, merci de votre visite. C’est de son vivant qu’il choisit ses amis, et il en a parmi ses frères et soeurs. On ne naît pas amis. On le devient. Et on ne l’est pas parce qu’on est sorti du même ventre. Et… prescrire l’affection, c’est commander l’hypocrisie : l’attachement doit naître de lui-même.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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