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Chi maydoum par El-Guellil

24 juillet 2013

El-Guellil

Plutôt apprendre à ton enfant de pêcher que de lui donner un poisson tous les jours.

Voilà ce que nous enseigne la sagesse. Mais lui n’était pas très d’accord. Comment moi, avec tout ce que je possède, je vais laisser trimer mon enfant. Si je me suis démené, moi, disait-il, c’est pour que ma descendance se la coule douce. Ils vont pouvoir acheter des chalutiers et pêcher autant de thon et de poisson qu’ils le voudraient. 

Allah yarhamou meskine. Ses enfants ont fait paraître une page sur un journal à grand tirage, une page entière avec sa photo annonçant son décès. Autant d’espace lui a été consacré pour remercier les gens qui ont partagé la douleur de la famille. Une autre page à l’occasion du 40e jour et… vint l’heure de vérité. La frida. C’est l’héritage qui pointe à l’horizon. Plus question d’oraison. Les sœurs deviennent des moitiés de parts et les frères des parts entières. La loi de Moulana est respectée à la lettre. Le partage est fait, la sunna respectée et les dents aiguisées.

Du coup, la progéniture se retrouve charika gadra. La discrétion du défunt a laissé place à le «m’as-tu-vu». Voiture dernier cri et tebrah lors de soirée bien arrosée. Entourés de cour, ceux qui n’ont jamais appris à pêcher se retrouvent entourés par des requins. Faire fructifier ce qu’ils ont hérité de leur père ne leur venait même pas à l’esprit. Ils ont vendu tous les biens pour un train de vie «koul-koul». Vint le temps de coule-coule. Toute la cour qui les entourait, comme par enchantement, avait disparu. Plus rien à gratter. Gratter les fonds de tiroir. Voilà où ils en sont arrivés. Koulchi, par la grâce du koule-coule, s’est évaporé dans les airs viciés de la belle soirée. Vint la nuit. L’infortune. Ils tentent d’acheter une «gasba» et pêcher leur pain quotidien…. Mais ils n’avaient ni la technique, ni la patience, ni la connaissance des vagues… Ils finirent par vendre la canne à pêche pour faire paraître sur le journal à grand tirage une pensée pour leur père… Puissent ceux qui l’ont connu et aimé avoir une pieuse pensée pour lui … et ses enfants qui, en un laps de temps, ont enterré toute sa fortune dans le gouffre de la facilité du koule-coule.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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