Cette fois, c’est en Italie où, selon les journaux du monde, une enquête universelle est ouverte qui implique une société parapétrolière en Italie, partenaire de Sonatrach qui ne dit rien pour le moment. Selon ce qui se révèle, il s’agit d’une enveloppe de 200 millions de dollars versée à un intermédiaire avec un ex-ministre de chez nous. Les noms de Khellil et de l’un de ses neveux émergents sont citées. D’où une curiosité d’indigène impuissant : de quelle nature sera le rire de Khellil si un journaliste occidental luis pose la question aujourd’hui ? Rire jaune ? Sourire malade ? Rire fou de peur ? Rire simple mais sans joie ? Rire affolé ? On verra. Ou on rira. Peut-être. Car si nous en Algérie on n’existe pas, on peut au moins regarder, à défaut de pouvoir juger.
En attendant, Sonatrach, ses dirigeants, ses directeurs et ses cellules de communication modernes, ne disent rien. Silence. L’entreprise est en mode démission depuis le premier épisode et jusqu’à aujourd’hui. Comme pour le reste de l’Etat, personne ne veut y décider, y parler, y assumer ou endosser dans le cadre de la dictature molle que nous vivons depuis trois mandats. D’ailleurs pourquoi y va-t-on réagir ? Le pétrole n’est pas à nous et personne n’a à nous rendre compte des comptes. Et comme pour beaucoup de produits étrangers, l’Algérien va aussi importer la joie de voir la justice (étrangère) triompher (à l’étranger) et un ex-ministre cité avec son neveu favori. On va même peut-être importer de la «Justice» un jour et sous-traiter des procès. Avec l’assurance d’exporter des coupables cependant.
Que va-t-il se passer si on prouve que cette filière de corruption est réelle ? En Occident, certains vont être jugés, inculpés ou innocentés. La justice va y faire son travail. Et chez nous, pour nous ? Rien : des affaires de ce genre vont servir à racketter plus encore ce pays par la prédation internationale : plus on est voleur chez soi, plus le tutorat des puissances devient puissant. C’est une chaîne alimentaire. Cette affaire n’aura aucune incidence ici. Aucune conséquence politique ou judiciaire. Aucun effet dominos. Rien. Le seul retournement de situation est que cette fois, c’est nous qui allons rire. D’ailleurs, on rit déjà.
24 juillet 2013 à 13 01 37 07377
Biographie
Chakib Khelil, de nationalité algérienne, est né à Oujda au Maroc en 1939. Il passe sa jeunesse entre Oujda, Tlemcen et Oran. En 1960, il part aux États-Unis pour continuer ses études. Il obtient un bachelor et un master en mines et pétrole de l’Ohio State University en 1964 et 1965, un doctorat en ingénierie pétrolière à Texas A&M University en 1968. Il a aussi un doctorat en science honoris causa de la Robert Gordon University. Après avoir travaillé aux États-Unis quelques années avec Shell, Phillips Petroleum et D.R. McCord & Associates à Dallas, il retourne en 1971 en Algérie, où il est Chef du Département Gisements de la Sonatrach en même temps que président d’Alcore, une joint-venture entre Corelaboratories et Sonatrach. Il est conseiller technique à la présidence de la république entre 1973-1975, puis président du groupe VALHYD entre 1975-1978 puis coordonateur technique à la vice présidence hydrocarbures de Sonatrach.Entre 1975 et 1978, il dirige le programme Valhyd (ou « valorisation des hydrocarbures »). En 1980, il est recruté par la Banque mondiale et travaille sur des projets pétroliers en Afrique, Amérique Latine et Asie et devient chef de l’unité énergie de la région d’Amérique Latine. Il prend sa retraite anticipée en tant que Conseiller Pétrolier de la Banque Mondiale en 1999 pour devenir conseiller du président Abdelaziz Bouteflika le 1er novembre 1999 et Ministre de l’Énergie et des Mines le 26 décembre 1999. Il a présidé une période de restructuration et de libéralisation croissante des secteurs qui étaient auparavant strictement d’État comme celui des hydrocarbures, des mines et de l’électricité. Il a supervisé la construction des premières douze stations de dessalement d’eau de mer en Algérie dans le cadre de schéma « Build Own Operate » avec les secteur privé. Il parle arabe, français, anglais, espagnol et portugais. Le Pérou l’a décoré de la plus haute distinction de l’ »Ordre du Soleil » par les présidents Toledo et Garcia. En 2001, il cumule le poste de Ministre avec celui de président de Sonatrach puis il nomma et fut succédé par Mohamed Meziane en 2003. Il est président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) durant toute l’année 2001 et 20081. Il fut président de la Commission Africaine de l’Énergie (AFREC) en 2001, président de l’Association des Pays Africains producteurs de Pétrole (APPA) en 2004 et du Forum des pays Exportateurs de Gaz (FOPEG) en 2010. Durant son mandat, il fit passer de nouvelles lois sur l’énergie, les mines et plus important sur les hydrocarbures où la production pétrolière atteint son plus haut niveau dans l’histoire du pays. Ces lois ont changé la dynamique des relations entre la compagnie d’État Sonatrach et les compagnies étrangères et les investisseurs. Grâce à l’augmentation des prix du pétrole, l’Algérie a augmenté les fonds en devises de 4 milliards de dollars a plus de 100 milliards de dollars. Il fut décoré par les présidents péruviens Toledo et Garcia avecla plus haute distinction de l’ »Ordre du Soleil ».
Chakib Khelil quitte le gouvernement algérien le 28 mai 2010 par remaniement ministériel.
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