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Ça se passe par El-Guellil

24 juillet 2013

El-Guellil

Zmène de chez zmène, lorsqu’une famille recevait les parents d’un jeune « prétendant à la main » de leur fille pour des épousailles, on lui demandait si leur enfant travaillait, et à la limite s’il habitait seul ou avec ses parents. 

On se donnait le temps de faire l’enquête, en prenant le soin de se fixer un autre rendez-vous pour donner une réponse. La fille n’était même pas mise au courant. On se renseignait sur la famille et le comportement de l’éventuel époux. S’il fumait, s’il buvait, s’il jouait aux cartes. Le «qamarji », le «soukarji», le «ould blaça» (voyou) étaient d’office éliminés. Plus on avance et plus le questionnaire avance. «Qu’est-ce qu’il fait comme boulot » a remplacé « est-ce qu’il travaille». Habiter seul devient une condition essentielle. S’il habite avec ses parents, «est-ce qu’il a des frères et sœurs mariées, sous le même toit». Fumer ou pas n’est plus une question. Mais c’est le qu’est-ce qu’il fait qui a évolué. Avant, dire qu’il était officier, c’était bien vu : commissaire ghaya, alors tbib ou janior, je vous dis pas. Quand on avait ces fonctions, même le «soukarji» devenait «zahouani».

Mais chaque temps a ses métiers. Tbib ne veut plus rien dire. Janior, ce n’est plus ingénieux comme réponse, officier ou commissaire, c’est du ki oualou, prof ou mouallim, c’est des diplômes et de la miziria. Commerçant ? Voilà le bon parti et c’est parti ! Il est dans la tijara. C’est l’affaire, les bonnes affaires. C’est la villa garantie, la voiture assurée et le bien-être qui va avec. Mais voilà que le dinar est dévalué. Que l’euro est à quinze. Hé oui, la conjoncture économique influe. Que fait votre fils ? – Il est émigré, yakhdem et yaskoun fi frança. Voilà une réponse qui vaut donc quinze fois la réponse de l’autre ould bled. Elle est d’une précision qui n’a d’égale que la déception de la fille, qui, une fois émigrée, s’apercevra que son époux vit du chômage ou de la débrouille. Quand il n’a pas déjà des enfants avec une gaouriya. L’euro-couple se disloque. La suite, imaginez-la.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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