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La police d’opinion par El Yazid Dib

22 juillet 2013

El Yazid Dib

Elle n’a rien à voir avec la police nationale. Elle n’est pas une entité organique du fait qu’elle ne figure dans nul texte de loi ou de quelconque règlement intérieur. Elle se niche cependant dans la profondeur des cavités sociales. Elle se mêle de tout et en pêle-mêle. Cette police est la pire des censures morales que peut exercer sans coup férir la pire agence d’intelligence. Elle ne vous épie pas, ni assure la traçabilité de vos pas changeants ou vos divers itinéraires, mais elle est là, au-dessus de vos têtes à vous susurrer angoisse et frayeur. 

Chacun de nous a eu en des occasions idoines à devoir taire ce qu’il a envie de dire. De faire ou de s’en abstenir. Loin de l’ordre politique, en dehors des arcanes du pouvoir où tout se permet de se dire, il existe des circonstances qui vont faire soumettre la banale expression au contrôle des gens du moment. Comme ce jeune aimant à mourir son club sportif d’ailleurs étranger, en l’occurrence le Barça, freina sec son élan d’éloges juste à voir son employeur brandissant son nationalisme et son islamisme, montrant en clair que ces clubs font partie de la juiverie mondiale, de l’anti-islam, de la contre-sahwa et qu’ils veulent scinder le pays en Nord et en Sud. Le jeune, chauffeur de bus de son état, se frigorifie et congèle son état d’âme. Le patron du bus employeur privé du jeune le prit à partie. Le fan du club stoppa en plein croisement l’engin, coupa l’énergie, sortit en criant : oui Barça, Barça.

Eberlué transporté, je me suis dit, voilà la police d’opinion. Elle n’a pas d’uniforme, elle ne porte pas de galons visibles et scintillants, ni encore de siège social. Elle crèche en s’instituant puissante dans la gueule, le faciès, le regard des gens. Un enseignant qui blâme le gel sur la tignasse d’un adolescent, une institutrice qui se fâche d’une fillette à peine pubère non voilée, n’est-ce pas là un exercice illégal de la moralité ? Un cafetier qui refuse de servir un fumeur, sinon le sert de travers, un guichetier qui s’empresse à expédier un document selon le tonnage de l’usager, un imam dirigeant la prière qui vocifère en décibels plus que la sono faisant fi des hypertendus, n’est-ce pas là aussi une police agressive ? Doit-on pour fuir cette police, cette intolérance, cette agressivité, fuir le monde, ses bus, ses cafés, ses écoles et ses mosquées ?

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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