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Des brouilles par El-Guellil

22 juillet 2013

El-Guellil

C’est le mois des affaires. On se plonge dans la débrouille à qui mieux, mieux. C’est aussi le mois propice aux congés, pour qui ne supporte pas le «téchnèf» du chef et les contraintes de la pointeuse. La grasse matinée mon frère, fi sidna Ramadhan est obligatoire, ça évite pas mal de déboires. 

Un congé payé pendant ce mois, permet d’arrondir les trente jours de dépenses: il y en a qui se mettent en association, qui louent des locaux et s’investissent dans la zlabia, la chamia et autres sucreries. Non, ce ne sont pas des spécialistes ni des pâtissiers! De simples fonctionnaires, en vacances. Ils achètent leurs marchandises en gros chez des fournisseurs, y’a qu’à se débrouiller un bon coin, une rue commerçante, et le bénéfice est garanti. Ils se relaient et demeurent ouverts tard le soir.

Ceux qui font dans la braise, eux, ne travaillent que le soir, jusqu’à l’imsak. Ils installent leur table, et proposent leurs sandwichs aux retardataires, ces accrocs de rami et belote, qui ne savent pas quitter la table à temps. Ils sont heureux de trouver, sur leur chemin, quelques grillades qui remplaceront le ‘shour’, des fois que le addane les surprenne avant d’arriver au dortoir familial.

Et puis, il y a les deux collègues. Celui qui n’a pas droit au congé, et l’autre qui l’avait planifié «spécial Ramadhan». Le premier a une voiture, le second trente jours de repos. Le contrat est simple. Il passe sa bagnole à son acolyte qui fera le taxi clandestin. La recette est divisée en trois parties. Une pour la voiture, et les deux autres «lik, liya». Mais généralement ça finit toujours mal. La confiance, oualou! Le contrat ne dépasse pas les quinze jours. «Ghaya, tchu donnes la voitchure à ton copain, il te fourgue une misère en guise de recette, et toute la journée, il embarque sa ghoula de femme, et vas-y que tu me promènes.» Pendant quinze jours elle le martèle, la suite vous la devinez. Il pointe avant le ‘ftour’ chez son copain. «Jib les clés de la voiture. Jib les papiers et mel youm tu ne me connais pas.»

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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