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Mot pour mot par El-Guellil

13 juillet 2013

El-Guellil

Et il prend la parole, refusant d’attendre  « Lik el kalima ». Car dire son mot, il faut prendre la parole. Pour accrocher, il commence par les gros mots pour décrire les petits maux. Trêve de discours aux mots doux pour banaliser les maux durs que vit le citoyen.  Il dénonce les partis, leur démagogie, leurs mots croisés pour détourner l’attention sur les maux mêlés, ces maux lourds qu’ils expriment en mots légers. Il rassemble tout son vocabulaire : mots gentils pour maux difficiles. Les mots que la plèbe chuchote pour crier ses maux. Les mots simples qui ne trouvent pas de solution et qui, par la force des choses, deviennent des maux compliqués. Il est repris mot à mot par les marchands de mots. Et pour le soutenir, les mots se sentant écorchés ont fait grève. Ils ont alors décidé d’aller manifester. On les vit déambuler à chaque coin de rue. Laissant les panneaux, les livres et les journaux, sans un seul mot. Il y avait là, des milliers de maux qui étaient tous bien résolus à montrer leur mécontentement.

- «On revendique le droit de ne pas être utilisés dans le discours pour berner. On en a assez des mots à double sens.

- «On demande le droit d’être écoutés sans obliger à l’effort. Les gens sont fatigués.

Les jeux de mots barakette. Barakette de faire semblant d’informer les gens sans rien leur révéler ? Devos écrivait : «Mesdames et messieurs…, je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire. Mais, me direz-vous, si on parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ? Eh bien, de rien ! De rien ! Car rien…, ce n’est pas rien. La preuve, c’est qu’on peut le soustraire. Exemple : Rien moins rien = moins que rien ! Si l’on peut trouver moins que rien, c’est que rien vaut déjà quelque chose ! Une fois rien…, c’est rien. Deux fois rien…, ce n’est pas beaucoup ! Mais trois fois rien !… Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose…, et pour pas cher !» (Les riens sont aux commandes).

Mais attention yal khaoua, quand il n’y a plus de place aux mots, il reste la violence.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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