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Koulchi yemchi ! par El-Guellil

13 juillet 2013

El-Guellil

Oui, koulchi yemchi. Tu mets des pierres dans un joli packaging, un code à barres pour que ça fasse «made in» et ça marche comme les petits pains que les boulangers veulent nous vendre plus cher. C’est quand même extraordinaire. Quand ça vient de là-bas, ça marche ici. Tenez, le chiche-kebab. Deux chicheurs-kebabeurs sont installés côte à côte. Ils ont les mêmes produits. Pourtant, il y a foule chez l’un et c’est vide chez l’autre. Pourquoi ? Très simple. C’est le service. Plutôt les serveuses. Elles parlent libanais ou syrien. C’est rien, me diriez-vous. Et pourtant. Ça marche. Elles n’ont rien de Libanaises ni elles connaissent le Liban. Elles ont juste fait l’effort de se maquiller et d’incarner des personnages. Un autre marchand de bricoles-déco, en plus de son enseigne qui te donne un avant-goût du là-bas, a recruté des filles d’ici qui peinent à baragouiner notre arabe maternel et semblent plus à l’aise en langue française. C’est l’enseigne qui le dicte. Même qu’un casting de recrutement a été fait avant l’ouverture. Et quand en plus elles portent le foulard… c’est la totale. Et croyez-nous, ça marche. C’est que koulchi yemchi. Il suffit juste de travailler l’enveloppe. Il se trouve même une clinique qui ramène des techniciens étrangers pour faire de la mécanique sur nos corps malades. Ça marche, oui ça marche. Et quand nos médecins marchent pour revendiquer des conditions de travail décentes, ça ne marche plus. On augmente leur salaire et le sale air persiste dans la santé. Voilà pourquoi les malades on les appelle patients. C’est tiré par les cheveux, mais ça marche.

Il fut un temps où les marchands de tapis étaient Egyptiens, ça a marché, jusqu’au moment où le foot a tout foutu en l’air. Ah, le foot, là aussi ça marche. Un professionnel de là-bas, même quand il évolue sur le banc de touche pendant plusieurs saisons, peut être convoqué en équipe nationale. C’est que les affaires, ça marche. Koulchi yemchi. Même le tram yemchi. Même l’artiste yemchi. Même l’intellectuel yemchi. Même le chômeur yemchi. Même l’infirmier yemchi. Vous resterez tout seuls. Comme les étrangers que vous étiez avant les urnes.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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